200 étudiants simuleront les négociations climat six mois avant Paris 2015

  • AFP
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Quelque 200 étudiants français et étrangers seront réunis, à l'initiative de Sciences Po, du 26 au 31 mai pour une simulation de la conférence de l'ONU sur le climat, qui aura lieu six mois plus tard à Paris.

Le but est à la fois de former des étudiants à la négociation, mais aussi d'explorer d'autres procédures de négociations, en incluant notamment des entités (les océans par exemple) qui ne sont pas représentées dans le processus onusien, a expliqué mardi Bruno Latour, professeur à Sciences Po, en présentant le dispositif.

Bruno Latour, sociologue, est l'un des principaux artisans de cette expérience avec Laurence Tubiana, créatrice de la chaire Développement durable à Sciences Po et principale négociatrice pour la France dans les discussions sur la lutte contre le changement climatique.

Sur les 200 étudiants qui seront choisis pour participer à "Paris Climat 2015, make it work", 100 seront issus de Sciences Po Paris, une cinquantaine d'autres universités françaises et une cinquantaine d'écoles étrangères (américaine, chinoise, belge, etc.).

L'évènement est déjà placé sous la houlette d'un comité de pilotage formé de 9 étudiants, travaillant avec l'administration et des professeurs de Sciences Po ainsi qu'avec le théâtre des Amandiers.

La simulation prendra place au théâtre des Amandiers à Nanterre avec du public en plus des apprentis négociateurs.

Les négociations internationales sur le climat doivent aboutir fin 2015 à Paris, lors d'une conférence de l'Onu (Conférence des parties ou COP), à un accord engageant 195 pays dans la lutte contre le dérèglement climatique.

L'objectif est de parvenir à limiter le réchauffement de la planète - dont la vitesse est inédite - à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle, sachant que la Terre a déjà gagné 0,8°C depuis cette époque.

En l'absence de nouvelles actions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, les scientifiques estiment que la hausse des températures pourraient atteindre 4 à 5°C à la fin du siècle et se poursuivre par la suite.

Un tel seuil aurait des impacts graves et irréversibles sur de très nombreuses régions et populations du globe, ont alerté les scientifiques.

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