Areva dans "l'impossibilité" de respecter certaines règles à La Hague

  • AFP
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L'usine Areva de retraitement des déchets nucléaires de Beaumont-Hague (Manche) est "dans l'impossibilité" de se conformer à la nouvelle réglementation pour certains équipements, a indiqué mardi l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

Depuis mai 2014, il est "prévu qu'il y ait une visite de l'intérieur des équipements nucléaires sous pression. Dans le cas de la Hague, il y a des niveaux de radioactivité tout à fait considérables dans les équipements. Ils se trouvent dans des cellules blindées qui permettent une protection contre les rayonnements. Et c'est très difficile d'aller visiter l'intérieur de l'équipement. Donc il apparaît une impossibilité pour Areva de se conformer à certaines dispositions réglementaires nouvelles", a expliqué Guillaume Bouyt, chef de la division normande de l'ASN, lors d'une conférence de presse bilan sur la sûreté nucléaire en Normandie.

"Des dérogations peuvent être accordées" sous réserve que l'exploitant justifie un maintien du niveau de sécurité, ajouté M. Bouyt. Mais pour l'heure, Areva n'a pas réussi à convaincre le gendarme du nucléaire de lui en accorder une. Areva a "fourni des premiers dossiers jugés insuffisants", a expliqué M. Bouyt.

Par ailleurs, le "reconditionnement" de dizaines de milliers de tonnes de déchets radioactifs anciens, emballés entre 1966 et 1998 de façon non conformes à la réglementation actuelle, demeure "un sujet de préoccupation majeure" pour l'ASN, selon M. Bouyt. Areva "a pu proposer certains projets dans un premier temps, mais il s'est avéré qu'ils ne pouvaient pas être mis en oeuvre, parfois pour des questions de radioprotection" des agents, a précisé M. Bouyt. Néanmoins il importe que les déchets soient repris dans les meilleurs délais", a martelé M. Bouyt.

En revanche, le gendarme du nucléaire est "satisfait" des mesures présentées par Areva pour détecter d'éventuelles fuites d'un silo "qui comporte une unique barrière métallique pour le confinement des déchets nucléaires à l'intérieur et dont l'état est assez peu connu", a précisé M. Bouyt. Ce silo, dit 130, contient 540 tonnes de déchets nucléaires.

Interrogé sur les inquiétudes de syndicats, d'élus locaux et de certains scientifiques sur les conséquences pour la sûreté des suppressions de postes annoncées par Areva, M. Bouyt a répondu: "la sûreté c'est surtout une question d'hommes. Donc, le contexte du groupe Areva suscite une attention particulière de l'ASN", sans plus de précision concrète. Selon les syndicats, la direction veut supprimer 500 postes sur 3 100 d'ici à 2019, à l'usine de la Hague.

Commentaires

AtomicBoy44

L'expression "déchets nucléaires" est utilisé presque a chaque phrase sans qu'on ne sache jamais de quels déchets on parle !
HAVL ? HAVC ? MAVL ? FMA-VL, FMA-VC ? Le pb c'est que trop peu de francophones connaissent vraiment la radioactivitée autrement que par ceux qui disent quq'ils faut en avoir peur.
Ici, il fait remonter de l'anxiètée, a mon avis inutile pour résoudre les vrais pb de la hague.

Au moment ou AREVA est en passe d’être détricoté et revendu a des étrangers, je trouve que l'AFP, organisme français souvent suspecté de relayer des informations douteuses, du genre de celle qui annonçait la mort d'un homme d'entreprise du bâtiment célèbre du pays parce que de premier plan alors qu'il est bien vivant, il serait de bon augure de préciser tout ça dans un communiqué plus précis.

Comme disait Coluche : "ils se croient honnêtes ces cons là, ils se croient honnêtes !" ou encore "ils voudraient qu'on soit intelligents et ils nous prennent pour des cons, bah comment qu'on fait alors ?"

Conclusion, cette brève AFP semble tirer des ficelles bien malsaines, a la fois pour résoudre les pb techniques et aussi les pb financiers d'AREVA.

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