A Bonn, les négociations climatiques patinent

  • AFP
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Les délégués chargés de négocier le texte du futur accord mondial sur le climat ont fait appel lundi aux deux co-présidents des débats pour accélérer les discussions, après une semaine de session à Bonn sans réelles avancées.

"Nous sommes très préoccupés par le rythme des négociations", a déclaré lundi en séance l'Alliance des petits Etats insulaires (Aosis), parmi les plus exposés au réchauffement climatique. "Nous n'avons pas produit la grande avancée dont nous avons besoin," a déploré leur représentant, Amjad Abdulla, des Maldives.

Depuis le 1er juin, les délégués ont tenté de réduire quelque peu le texte de négociations produit par la session de Genève en février, éliminant quelques répétitions formelles, mais sans progrès majeur sur un texte touffu de 80 pages, incluant toutes les options possibles.

Réunies pour un bilan lundi, les délégations ont demandé aux deux co-présidents des débats, à leurs modérateurs et au secrétariat de la convention climat de l'Onu de travailler à un texte plus concis, d'ici la fin de la semaine. Sans toutefois toucher au fond des sujets. "Les co-présidents ont assuré qu'ils ne laisseraient derrière eux aucune idée d'aucune partie", a affirmé Alden Meyer, de l'Union of Concerned Scientists, observateur des négociations climatique depuis plus de vingt ans. Mais "il faut réduire les options, produire un ensemble plus gérable, afin de pouvoir le porter aux chefs de gouvernement et commencer à avoir des directives politiques", souligne-t-il.

Les premières orientations politiques pourraient ensuite s'exprimer, dès l'été, notamment à l'occasion de réunions ministérielles informelles à Paris en juillet. Le temps est compté avant la tenue à partir du 30 novembre à Paris de la 21e conférence des parties (Cop) sur le climat, qui vise à aboutir au tout premier accord universel pour limiter à 2°C le réchauffement mondial, seuil au-delà duquel la science prévoit que l'adaptation sera très difficile. D'ici Paris, les délégués n'auront plus que deux sessions de négociations de cinq jours, en septembre et octobre à Bonn.

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