Chèque énergie: le médiateur se réjouit de l'expérimentation mais demande une hausse

  • AFP
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Le médiateur national de l'énergie s'est réjoui lundi du lancement d'une expérimentation du chèque énergie pour les ménages modestes dans quatre départements, avant sa généralisation à tout le territoire en 2018, mais il a une nouvelle fois plaidé pour un relèvement de son montant.

Un décret paru dimanche au Journal officiel prévoit une expérimentation du chèque énergie, qui doit remplacer les tarifs sociaux de l'électricité et du gaz, dans les départements de l'Ardèche, de l'Aveyron, des Côtes-d'Armor et du Pas-de-Calais. Le chèque pourra être utilisé pour payer des factures d'électricité, de gaz, ou d'autres sources d'énergie (fioul, GPL, bois...), mais aussi pour financer des travaux de rénovation énergétique du logement.

"L'expérimentation du chèque énergie est une bonne nouvelle pour tous les consommateurs qui n'avaient droit à aucune aide pour se chauffer jusque-là, c'est-à-dire les ménages se chauffant au fioul, au GPL, bois-énergie ou encore ceux raccordés à un réseau de chaleur, soit 28% des logements", a estimé le médiateur, Jean Gaubert, cité dans un communiqué.

"Malgré les différentes mesures prises par les pouvoirs publics pour améliorer les tarifs sociaux pour l'électricité et le gaz naturel (automatisation, hausse du plafond de revenu), près d'un million de ménages en étaient toujours exclus en 2015", a précisé l'institution. Le montant du chèque varie de 48 à 227 euros par an, selon les revenus et la composition du foyer, soit 150 euros en moyenne.

"Le médiateur souhaiterait qu'il atteigne 250 euros pour permettre aux consommateurs les plus vulnérables d'alléger significativement le poids de leurs factures", selon son communiqué. Il a dit aussi regretter qu'à ce stade, le chèque ne puisse être utilisé pour payer les factures de chauffage collectif.

La généralisation du chèque, créé par la loi de transition énergétique, est prévue au 1er janvier 2018 après évaluation du dispositif. Concernant l'expérimentation en cours, Jean Gaubert a indiqué qu'il serait "attentif à ce qu'elle ne serve pas de prétexte pour enterrer la réforme, comme le souhaiteraient un certain nombre de fournisseurs d'électricité et de gaz naturel, attachés aux tarifs sociaux de par le bénéfice d'image qu'ils leur procurent".

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