Climat: Berlin minimise la menace de la Turquie

  • AFP
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Berlin a minimisé lundi la portée de la menace proférée lors du sommet du G20 par le président turc de ne pas ratifier l'Accord de Paris sur le climat, soulignant qu'Ankara s'inquiétait avant tout de son financement.

Dix-neuf pays du club des États les plus industrialisés de la planète - y compris la Turquie - ont réaffirmé samedi leur engagement à combattre le réchauffement climatique comme convenu dans l'accord parisien de 2015, a rappelé le porte-parole de la chancellerie Stefan Seibert lors d'une conférence de presse régulière.

Seuls les États-Unis de Donald Trump n'ont pas endossé cette position lors du sommet du G20 à Hambourg, dans le nord de l'Allemagne. "C'est pourquoi l'annonce du président (Recep Tayyip) Erdogan n'est pas comparable à la résiliation de l'accord par les Etats-Unis", a souligné le porte-parole.

Samedi, le président turc avait jeté une ombre sur l'unité du G20 en menaçant de ne pas ratifier l'accord s'il n'obtenait pas des conditions plus favorables. "Après la décision prise par les États-Unis, notre position va dans la direction d'une non ratification par le Parlement", avait-il dit lors de sa conférence de presse à l'issue du sommet.

Officiellement, le communiqué du final explique clairement que les États-Unis sont seuls face aux 19 autres qui s'engagent en faveur de l'Accord de Paris qualifiés d'"irréversibles". M. Erdogan a justifié sa position par le fait que certaines promesses qui lui auraient été faites lors de la COP21, qui a accouché de l'Accord de Paris, n'auraient pas été tenues.

"Comme nous sommes classés parmi les pays développés, et pas parmi les pays en développement, ils ont promis de compenser l'impact financier. Nous avons dit que si cela arrive, nous ratifierons au Parlement, et dans le cas contraire, non", a-t-il expliqué, affirmant que d'autres pays, sans les identifier, rencontraient aussi des difficultés similaires.

Selon Stefan Seibert, le souhait d'Ankara d'être mise au rang des pays industrialisés était "connu" et "nous allons bien sûr continuer de discuter avec la Turquie afin qu'elle puisse ratifier Paris". Dimanche la ministre de l'Environnement Barbara Hendricks avait déjà fait la différence entre les propos de M. Erdogan et la politique américaine sur le climat, qu'elle a qualifié "d'errements".

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