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La Russie s'est fixée comme objectif climat, en vue d'un accord multilatéral fin 2015 à Paris, une réduction de 25 à 30% de ces émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2030, selon le secrétariat de la Convention de l'Onu sur le climat.
Moscou a communiqué son objectif mardi in extremis, comme les Etats-Unis, pour respecter la date du 31 mars, à laquelle les pays "prêts à le faire" étaient invités à dévoiler leurs intentions pour l'après 2020.
La Russie représente un peu moins de 5% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, loin derrière la Chine, les Etats-Unis, l'Inde et l'Union européenne.
Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères et futur président de la Conférence climat de l'Onu à Paris a "salué la publication par la Russie de sa contribution nationale pour la COP21" et a invité "tous les pays à publier leur contribution dès que possible".
Après l'Union européenne (28 pays), les Etats-Unis, le Mexique, la Norvège et la Suisse, "la Russie est la sixième partie à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques à publier sa contribution", sur 196 membres.
Ces six contributions représentent environ un tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Théoriquement, tous les pays doivent annoncer leur objectif de réduction de gaz à effet de serre au cours des prochaines semaines et mois, afin qu'une évaluation de l'effort global soit faite et comparée à l'objectif de limiter la hausse de la température mondiale à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle.
La Fondation Nicolas Hulot a apporté un bémol à l'annonce russe, en relevant qu'elle correspondait à des émissions quasi-stables entre maintenant et 2030.