Conflit sur l'EPR finlandais: les négociations TVO-Areva rompues

  • AFP
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Les négociations entre Areva et l'opérateur de l'EPR finlandais, TVO, qui se réclament de faramineuses indemnités pour les retards et surcoûts du chantier, sont rompues, a indiqué jeudi à l'AFP le patron de TVO qui rejette la faute sur le groupe nucléaire français. "Nous négociions de façon positive depuis un bon moment et notre sentiment était que nous avions trouvé un terrain d'entente sur les principaux points, que nous n'étions pas loin d'un accord", a déclaré Jarmo Tanhua lors d'un entretien à Helsinki.

"C'est la raison pour laquelle nous avons été un peu surpris d'apprendre qu'un règlement ne serait pas possible" quand les négociations se sont arrêtées mi-mai, six mois après avoir été lancées, a-t-il ajouté. Le réacteur EPR appelé OL3 conçu et fabriqué par Areva et l'industriel allemand Siemens est en construction à la centrale d'Olkiluoto (sud-ouest de la Finlande) depuis 2005.

Le chantier a accumulé neuf ans de retard sur la date de mise en service initialement prévue, sous l'effet de malfaçons dans le gros-oeuvre et de différends techniques et financiers dont les fournisseurs et le client s'imputent réciproquement la responsabilité. Devant leur impossibilité de résoudre leur contentieux à l'amiable, Areva et TVO ont saisi la Chambre de commerce internationale à Paris, où les deux parties se réclament des milliards d'euros d'indemnités. Parallèlement, elles continuaient de se parler, jusqu'à la récente rupture que déplore TVO.

"L'annonce qu'un règlement était impossible est venue de France" cette semaine, a accusé M. Tanhua, alors que selon lui "un accord de principe" avait été trouvé sur les indemnités. L'électricien finlandais affirme également qu'il avait accepté que le nouvel Areva (Areva SA), après cession prévue de l'activité réacteurs dans le cadre du plan de sauvetage du français, reprenne la responsabilité du chantier à Areva NP qui avait signé en 2003. "Pour nous, ce qui compte c'est qu'il y ait le savoir-faire nécessaire pour terminer le chantier (...). Le nom de l'entreprise qui honorera les engagements (d'Areva) n'est pas essentiel", a souligné M. Tanhua.

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