EDF maintient le calendrier du projet contesté d'Hinkley Point

  • AFP
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EDF a répété mercredi qu'aucun report n'était envisagé pour son projet de construction d'une centrale nucléaire à Hinkley Point, en Angleterre, et a confirmé que la mise en service du premier des deux réacteurs EPR interviendrait en 2025.

Cette déclaration fait suite à la publication d'un article du Financial Times, selon lequel des ingénieurs du géant français de l'électricité réclament un report d'au moins deux ans de ce projet contesté également par les syndicats. Des doutes sur la faisabilité du projet de 18 milliards de livres (environ 23 milliards d'euros) avaient également entraîné début mars la démission du directeur financier d'EDF, Thomas Piquemal.

Citant un document interne, le quotidien financier britannique précise que ces ingénieurs pointent la complexité du projet et plaident pour un nouveau modèle d'EPR, le réacteur de troisième génération développé par le groupe en difficulté Areva. Dans une réaction écrite, EDF a dénoncé "des rumeurs infondées et des informations fantaisistes" publiées ces derniers jours au sujet du projet Hinkley Point.

"EDF dément ces rumeurs, confirme que la date de mise en service du premier réacteur est fixée à fin 2025 et qu'aucun report n'est envisagé", a souligné le groupe détenu à 84,5% par l'Etat français. Il a ajouté considérer "cette campagne de presse anonyme comme nuisant gravement à ses intérêts et à ceux des filières industrielles et des emplois en France et en Europe".

La faisabilité du projet a été critiquée au Royaume-Uni ces derniers mois, notamment dans la presse, mais le gouvernement du Premier ministre David Cameron est toujours déterminé à le faire aboutir. Paris a également volé au secours du projet. Le 22 mars, le ministre français de l'Economie Emmanuel Macron avait assuré qu'EDF prendrait "début mai" une décision finale d'investissement, qui se fait attendre depuis l'accord commercial signé en octobre 2015 avec son partenaire chinois CGN.

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