Electricité: la hausse du tarif de distribution devrait renchérir de 2% la facture des ménages selon la CRE

  • AFP
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Le tarif qui rémunère le distributeur de courant Enedis (ex-ERDF) va augmenter en moyenne de 2,71% le 1er août 2017, ce qui pourrait faire monter de 2% la facture d'électricité des ménages, a confirmé le gendarme français de l'énergie dans une délibération publiée lundi.

Le "tarif d'utilisation des réseaux publics d'électricité (Turpe)" pour les utilisateurs raccordés aux réseaux de distribution en haute tension et en basse tension (HTA-BT), qui est défini pour une période d'environ quatre ans, augmentera en moyenne de 2,71% le 1er août prochain, avec ensuite des évolutions annuelles suivant l'inflation, a précisé la Commission de régulation de l'énergie (CRE) dans sa délibération datée de jeudi.

Répercuté par tous les fournisseurs, ce nouveau tarif d'acheminement baptisé Turpe 5 représente environ 40% de la facture d'électricité hors taxes des consommateurs résidentiels. Il conduirait donc, "toutes choses égales par ailleurs, à une augmentation, au 1er août 2017, de l'ordre de +2%, toutes taxes comprises, de la facture moyenne des consommateurs résidentiels ayant souscrit une offre de fourniture Heures Pleines-Heures Creuses avec une puissance souscrite de 6 ou 9 kVA", a indiqué la CRE. Cette hausse dépendra toutefois de l'évolution des autres éléments composant la facture, comme le prix de la fourniture d'électricité.

La hausse de 2,71% décidée par la CRE est inférieure à celle que réclamait Enedis, et qui aurait conduit à une hausse de l'ordre de 3% de la facture moyenne des consommateurs. "Si la CRE avait accepté la demande d'Enedis d'augmenter la rémunération du capital, cela aurait servi à augmenter les bénéfices d'Enedis et indirectement les dividendes d'EDF, la facture TTC des ménages aurait alors augmenté de 3% au lieu de 2%", a expliqué une porte-parole de la CRE.

Le Conseil supérieur de l'énergie (CSE) avait rendu un avis consultatif défavorable sur l'évolution du Turpe décidée par la CRE, et les fédérations FO et CFE-CGC de l'énergie ont appelé le gouvernement à en tenir compte. L'exécutif dispose d'un délai de deux mois pour éventuellement demander à la CRE de se pencher à nouveau sur le sujet, mais le dernier mot revient au final au régulateur, a souligné ce dernier.

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