Fessenheim: le PDG précise au CA d'EDF les conditions d'indemnisation

  • AFP
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Le PDG de l'électricien français EDF, Jean-Bernard Lévy, a précisé jeudi au conseil d'administration les conditions d'indemnisation envisagés dans le protocole d'accord avec l'Etat en vue de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin).

Cette indemnisation pourrait être divisée en deux parties, une fixe et l'autre variable, qui tiendra compte, pour la première, des coûts liés à la fermeture de la centrale et pour la seconde de versements en fonction d'un éventuel manque à gagner pour EDF, jusqu'en 2041, selon un communiqué de l'électricien.

Le groupe précise par ailleurs avoir transmis l'information au comité central d'entreprise (CCE), qui doit rendre un avis le 14 septembre prochain sur la fermeture de la centrale. La fermeture de la doyenne des centrales, promesse de campagne du président de la République en 2012, est également sujet à des pressions des pays frontaliers, l'Allemagne et la Suisse, qui souhaitent qu'elle soit réalisée rapidement.

"Les actionnaires non français de la centrale de Fessenheim (...) - suisses et allemand - ont avec EDF un accord pour être dédommagés en proportion exacte de leur participation" dans l'installation, avait par ailleurs indiqué Jean-Bernard Lévy mardi lors d'une assemblée générale extraordinaire des actionnaires.

La ministre de l'Environnement et de l'Énergie Ségolène Royal a redit le 16 juin que le processus de fermeture de Fessenheim devait "être tenu" et lancé cette année. La fermeture a été fixée à l'horizon 2018, date à laquelle EDF prévoit de mettre en service l'EPR de Flamanville (Manche).

Le réacteur numéro deux de la centrale est à l'arrêt depuis le 13 juin pour une durée indéterminée, afin de procéder à des contrôles sur un générateur, arrêt maintenu par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) le 19 juillet dernier.

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