Filière éolienne: Morin "moins inquiet" des restructurations du secteur

  • AFP
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Le président de la région Normandie Hervé Morin a estimé mercredi qu'il était "moins inquiet" sur l'avenir de la filière éolienne offshore de sa région, malgré les menaces que fait peser sur celle-ci le probable rachat du fabricant espagnol d'éoliennes Gamesa par le groupe allemand Siemens.

"J'ai rencontré les industriels, sauf Siemens, ces trois dernières semaines. Je suis allé à Matignon et j'ai vu Emmanuel Macron lundi", a indiqué à la presse M. Morin. Après avoir vu le ministre de l'Economie, "je suis moins inquiet qu'il y a dix jours", a-t-il précisé.

Si deux ports normands, Le Havre et Cherbourg, attendent des usines fabriquant des éléments d'éoliennes offshore, les craintes sont plus grandes pour Le Havre, où Areva doit installer deux usines, tandis que des sociétés partenaires doivent en édifier trois autres. Les usines d'éléments d'éoliennes au Havre sont susceptibles de créer 750 emplois directs.

Dans le domaine de l'éolien en mer, Areva a créé en 2015 avec Gamesa une co-entreprise baptisée Adwen. Mais le fabricant espagnol d'éoliennes pourrait être racheté par le géant allemand Siemens, dont les capacités industrielles sont telles qu'il peut équiper des champs d'éoliennes en France sans avoir nécessairement besoin d'usines en Normandie.

Selon le président normand, "le fait que Siemens prenne Gamesa, c'est fort probable". "Ce qu'il faut, c'est exclure du champ de Gamesa la question de l'éolien français", a-t-il ajouté.

M. Macron a rencontré mardi matin à Paris Gerhard Cromme, président du conseil de surveillance de Siemens.

"Le gouvernement se prononcera à l'aune des propositions qui lui seront soumises", a indiqué Bercy à l'AFP mardi. "L'enjeu pour la France" est "la constitution d'une filière industrielle complète et compétitive avec une forte empreinte industrielle sur le territoire", a-t-on ajouté.

L'Etat français est actionnaire à plus de 86% d'Areva.

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