Climat: Macron voit un « progrès » dans les discussions du G7 avec Trump

  • AFP
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Le président français Emmanuel Macron a jugé samedi que les discussions du G7 avec le président américain Donald Trump sur le changement climatique constituaient un "progrès" par rapport à ce qu'on pouvait attendre il y a quelques semaines.

"Je considère qu'il y a eu un progrès et qu'il y a eu de vraies discussions et de vrais échanges", a répondu M. Macron, interrogé à l'issue d'un sommet du G7 à Taormina (Italie). "Il faut tenir compte du point de départ, lorsque beaucoup pensaient encore il y a quelques semaines que les États-Unis allaient quitter les accords de Paris sur le climat", a-t-il expliqué devant la presse. Ces propos contrastaient avec des déclarations de la chancelière allemande Angela Merkel, qui a elle jugé la discussion sur le climat "pas du tout satisfaisante".

Les discussions entre les dirigeants du G7 (États-Unis, Japon, Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie, Canada) ont permis au président américain de "prendre conscience" de l'importance de cette question, y compris du point de vue des intérêts américains, a estimé le président français, qui participait à son premier G7.

M. Trump est un "pragmatique, et j'ai bon espoir qu'il confirmera son engagement (dans l'accord de Paris), à son rythme", a-t-il ajouté. "Je prendrai ma décision finale sur l'accord de Paris la semaine prochaine !" a tweeté de son côté le président américain au moment même où s'achevait le sommet du G7. Alors que certaines délégations s'employaient à minimiser cette décision "attendue", Angela Merkel a été beaucoup plus directe.

Le G7 a pris acte du désaccord sur le climat entre six de ses membres et les États-Unis, dans la déclaration finale publiée samedi. "Les États-Unis d'Amérique sont en train de réévaluer leur politique sur le changement climatique et sur l'accord de Paris et ne sont donc pas en mesure de rejoindre le consensus sur ce sujet", indique ce texte.

"Prenant acte de ce processus, les chefs d'État et de gouvernement du Canada, de France, d'Allemagne, d'Italie, du Japon et du Royaume-Uni ainsi que la commission européenne réaffirment leur engagement à rapidement mettre en oeuvre l'accord de Paris", ajoute le texte. Le président français a toutefois dit refuser d'entrer dans une "logique d'un 6+1, parce qu'on irait dans le sens d'une fragmentation des grandes démocraties", a-t-il souligné. "Oui, il y a eu un désaccord (...) mais j'expère qu'on va réduire les écarts".

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