General Electric investit à Belfort et réitère son engagement sur l'emploi

  • AFP
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Le conglomérat industriel américain General Electric a annoncé vendredi qu'il allait investir 125 millions d'euros dans une nouvelle usine dans la zone de Belfort, où il construit déjà des turbines à gaz.

Le groupe a pour ambition de créer pour la fin 2018 "le premier centre d'excellence de GE en France dans le domaine de la fabrication additive", a-t-il précisé dans un communiqué publié après un entretien entre son PDG Jeff Immelt et le président français Emmanuel Macron. Concrètement, le projet prévoit l'installation d'imprimantes 3D - jusqu'à 90 unités - sur un site de GE Power, qui seront dédiées "dans un premier temps" à la production de composants de turbines à gaz.

"Cet investissement de 125 millions d'euros va faire de Belfort le fer de lance des technologies du futur au niveau mondial pour GE. Cette nouvelle usine, de 10 000 m2, accueillera à terme jusqu'à 90 imprimantes 3D", s'est félicité le député-maire de Belfort, Damien Meslot (Les Républicains).

Le nombre d'emplois créés à Belfort, où GE emploie déjà plus de 4 000 personnes sur un effectif français total de 16 000, n'a pas été précisé. Mais le groupe a fait part de son intention d'embaucher 150 personnes, réparties sur Saint-Priest (Rhône) et Massy (Essonne), dans le cadre de son engagement de créer 1 000 emplois nets en France d'ici à la fin 2018. Cette promesse, prise à la suite du rachat du pôle énergie d'Alstom en 2015, est déjà réalisée à moitié, a-t-on indiqué chez GE.

Francis Fontana, secrétaire du CE de GE Belfort (Sud) se veut "prudent". "GE est coutumier des annonces. On attend de voir la réalisation des choses pour se positionner", a-t-il réagi auprès de l'AFP. Selon lui, "un point sur la réalisation des objectifs en terme d'emplois sera fait en juillet", alors que le groupe avait annoncé début 2016 des licenciements dans les activités énergétiques relevant du périmètre d'Alstom.

Dans le détail, l'industriel américain prévoit de créer 100 emplois à Massy avec l'ouverture d'un centre de recherche et développement dans le domaine des liaisons haute tension à courant continu. A Saint-Priest, dans la région de Lyon, le centre d'exécution de projets impliqué dans le déploiement des autoroutes de l'énergie au niveau mondial sera étendu, avec 50 nouveaux emplois à la clé.

"La demande mondiale pour des énergies fiables, abordables et durables continue de croître et la France dispose des talents, des infrastructures et d'une volonté politique forte pour accompagner le développement du secteur", a commenté Jeff Immelt. GE a par ailleurs indiqué vouloir ouvrir au second semestre 2018 sa nouvelle usine de production de pales d'éoliennes à Cherbourg (Manche). Le démarrage de la production avait déjà été annoncé à partir de juin 2018.

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