Gers: S. Royal donne un coup d'arrêt à la recherche d'hydrocarbures

  • AFP
  • parue le

La ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, vient de donner un coup d'arrêt à la recherche d'hydrocarbures dans le Gers en rejetant huit nouveaux permis et le renouvellement de deux autres, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.

Le président du conseil général Philippe Martin (PS) et prédécesseur de Ségolène Royal au ministère a indiqué dans un communiqué qu'il avait "alerté" la ministre sur "l'émotion suscitée dans le Gers par la demande de prolongation du permis dit de 'Saint-Griède' susceptible de déboucher sur la recherche de gaz ou de pétrole de schiste".

Le collectif départemental "Non au gaz de schiste" bataillait par ailleurs depuis deux ans et demi "contre toutes les demandes de nouveaux permis", soit huit dossiers à ce jour, a indiqué de son côté la porte-parole du collectif, Sylviane Baudois, à l'AFP.

En ce qui concerne Saint-Griède, dans l'ouest du Gers, la ministre a relevé, dans une lettre de réponse à Philippe Martin dont l'AFP a eu connaissance, que la société Gas2Grid, détentrice d'un permis de recherche d'hydrocarbures conventionnels, s'était engagée à ne pas utiliser la technique de la fracturation hydraulique interdite par la loi en juillet 2011.

"Toutefois", a-t-elle ajouté, "compte tenu de la sensibilité locale de ce dossier, je considère que les conditions ne sont pas réunies pour autoriser la prolongation de ce permis".

La ministre a par ailleurs réaffirmé dans une lettre au préfet son opposition "à une quelconque autorisation de permis de recherche de gaz de schiste", indique Mme Baudois. Dans cette lettre, la ministre a indiqué qu'il convenait de "répondre négativement aux demandes de permis initial comme à celle tendant à renouveler les permis en cours".

"Les groupes pétroliers savent qu'il n'y a pas ou plus de pétrole conventionnel à exploiter dans la région, il se gardent bien de déposer des demandes incluant la fracturation hydraulique, mais se positionnent pour des permis conventionnels en attendant un changement de loi après les élections de 2017", explique la porte-parole des opposants au gaz de schiste.

La militante estime que la prise de position de la ministre "doit constituer une jurisprudence de fait et s'appliquer partout".

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