Landes: navires français et espagnols côte à côte pour un exercice de lutte anti-pollution

  • AFP
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Des navires français, un espagnol et un européen ont participé mercredi à un exercice commun de simulation de dépollution marine au large de Capbreton (Landes), un travail de coopération qui s'est nettement renforcé depuis la catastrophe du pétrolier Prestige en 2002. 

Un avion espagnol de la Sasemar (société étatique de sauvetage et de sécurité maritime en Espagne) a également survolé la zone du dispositif pour observer les nappes de pollution, représentées, pour cette matinée d'entraînement, par des balles d'écorces de riz colorées. Au total dix navires, dont le VN Sapeur de Brest et des chalutiers de Capbreton et Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), cinq hélicoptères, deux avions, ainsi que des moyens de secours terrestres ont été mobilisés pour cet exercice baptisé "Gascogne 2016", démarré mardi par une assistance à navire en difficulté au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).

"Le plan Polmar (déclenché en cas de pollution marine accidentelle), c'est une course contre la montre, il faut pouvoir mobiliser tous les acteurs nationaux et internationaux, étatiques et privés, pour ramasser le maximum de pollution au large avant qu'elle n'arrive sur les côtes", a expliqué l'amiral Emmanuel de Oliveira, préfet maritime de l'Atlantique.

En cas d'exercice comme dans la réalité, les contacts sont immédiatement pris avec les autorités européennes et, ici, espagnoles avec lesquelles des contacts fréquents sont entretenus. Avec le plan Biscaye (1999), "nous sommes convenus avec nos voisins espagnols de mettre en commun tous les moyens sous l'autorité d'une personne: espagnole si cela se passe au sud et française si c'est ici", précise le préfet.

De son côté, l'Agence européenne de sécurité maritime (EMSA) peut affréter une dizaine de navires anti-pollution capables de rallier très rapidement les zones concernées, en 24 à 48 heures maximum. Un de ses navires, doté d'énormes bras destinés à ramasser les nappes de pétrole, était d'ailleurs mobilisé mercredi au large de Capbreton.

A l'époque du pétrolier Prestige, "il manquait un partage d'informations et de la communication: depuis dix ans, de gros progrès ont été faits", a fait valoir le préfet maritime. Selon lui, l'épisode du cargo Modern Express, qui a dérivé en janvier dernier pendant une semaine aux larges des côtes de l'Atlantique, a "montré des prises de contact fluides et instantanées". Cet exercice a été également l'occasion de former une trentaine de personnels des collectivités locales à la lutte contre les pollutions marines sur la plage.

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