Les prix à la pompe quasi stables en France, insensibles aux tensions géopolitiques

  • AFP
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Les prix des carburants vendus dans les stations-service françaises sont restés quasi stables la semaine dernière, les cours du pétrole restant plutôt insensibles aux tensions géopolitiques mondiales, selon des chiffres officiels publiés lundi.

Le gazole, carburant privilégié des Français avec plus de 80% des ventes, valait en moyenne 1,3002 euro le litre lors de la semaine achevée le 25 juillet, contre 1,2995 euro la semaine précédente, d'après les relevés hebdomadaires publiés par le ministère de l'Ecologie et de l'Energie.

Deuxième carburant le plus vendu dans l'Hexagone, l'essence sans plomb 95 s'affichait à 1,5219 euro le litre, soit 0,95 centime de moins d'une semaine sur l'autre.

Le litre d'essence sans plomb 98 valait lui 1,5852 euro, contre 1,5931 la semaine précédente.

"Ce qui est vraiment surprenant, c'est que les marchés ne réagissent pas aux événements géopolitiques comme ils le faisaient dans le passé", a commenté le président de l'Union française des industries pétrolières (Ufip), Jean-Louis Schilansky, interrogé par l'AFP.

"La situation en Libye devient quasi catastrophique, et aujourd'hui le prix du pétrole est légèrement en baisse. C'est donc que les marchés ne craignent pas de problèmes d'approvisionnement", a-t-il constaté.

"Même les événements à Gaza n'ont pas eu d'impact", a-t-il ajouté. "On est dans un scénario assez nouveau, où les prix du pétrole affichent une stabilité qu'ils n'ont pas connue depuis des années".

La production croissante de pétrole de schiste outre-Atlantique jouerait un rôle stabilisateur, selon lui. "Les Etats-Unis importent moins de pétrole et tirent donc moins sur la production pétrolière mondiale, ce qui a tendance à calmer le jeu".

Dans le même temps, la demande globale de brut connaît elle aussi une certaine stabilité.

Dans ces circonstances, la probabilité que le cours du baril de Brent de la mer du Nord continue à évoluer dans une fourchette 105 à 110 dollars devient "de plus en plus grande", selon M. Schilansky.

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