- AFP
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La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré lundi à Bratislava que les alliés de Kiev devaient l'aider à payer sa dette gazière à la Russie.
Elle a ainsi répondu au Premier ministre slovaque Robert Fico qui a réaffirmé, lors de leur conférence de presse commune, son opposition à une aide financière à Kiev.
Pour la chancelière, "chacun doit apporter sa contribution, la Slovaquie aussi. Maintenant nous cherchons une solution, nous ne l'avons pas encore, et l'hiver arrive déjà".
Elle a insisté sur le besoin de parvenir à un accord entre l'Ukraine, l'UE et la Russie pour une solution "qui permettrait de stabiliser les fournitures de gaz cet hiver".
Kiev et l'Union européenne souhaitent la signature mardi à Bruxelles d'un accord intérimaire avec la Russie prévoyant la livraison de gaz russe en Ukraine et son transit vers l'Europe en hiver, a indiqué le groupe public ukrainien Naftogaz.
Il s'agit d'une position commune de Kiev et de l'UE trouvée au cours de pourparlers lundi à Kiev entre le commissaire européen à l'Energie, Günther Oettinger, et de hauts responsables ukrainiens à la veille d'une réunion ministérielle à Bruxelles consacrée au conflit gazier russo-ukrainien.
La Slovaquie, très dépendante du gaz russe, continue à transporter du gaz en flux inversé vers l'Ukraine. Les livraisons de gaz russe à la Slovaquie ont connu des baisses marquées des dernières semaines.
Lors de la même conférence de presse, le Premier ministre slovaque a une nouvelle fois reproché à l'Ukraine de vouloir que d'autres se chargent de régler ses problèmes.
"Parfois, j´ai l'impression que l'Ukraine s'attend à ce que la solution de ses problèmes vienne de tous les pays sauf d'elle-même", a lancé M. Fico.
"L'Ukraine doit se réformer, comme la Slovaquie l'a fait en son temps", a-t-il répété.
"Nous souhaitons un accord" entre les protagonistes du conflit en Ukraine et alors "il pourrait être question d'une annulation progressive des sanctions", a espéré le Premier ministre slovaque qui a déjà fait connaître plus d'une fois son scepticisme à l'égard des mesures occidentales contre la Russie, déplorant leur "effet boomerang".