« Qu'est-ce qu'on attend ? »: un film sur la « transition écologique » à Ungersheim

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Un cheval de trait transporte les écoliers, des plaques photovoltaïques chauffent la piscine, des variétés anciennes de blé poussent dans les champs: à Ungersheim, en Alsace, la transition écologique est en marche, témoigne la documentariste Marie-Monique Robin dans "Qu'est-ce qu'on attend?", en salles mercredi. "Après vingt ans de films soutenant les lanceurs d'alerte, étant donné que je prenais conscience de l'état de notre planète, je me suis dit: il faut faire des films qui montrent qu'on peut faire autrement", a-t-elle expliqué à la presse.

Documentariste engagée, Marie-Monique Robin a notamment réalisé "Le monde selon Monsanto" (2008), sur le géant américain producteur de semences génétiquement modifiées et de pesticides controversés, et "Sacrée croissance!" (2014), vive critique du modèle économique dominant.

A l'origine de la transition à Ungersheim: Jean-Claude Mensch, 70 ans, ancien mineur cégétiste devenu maire sans étiquette mais écologiste convaincu de cette localité de 2 200 habitants proche de Mulhouse. "Il faut sortir des sentiers battus pour montrer le vrai chemin et avoir une vision d'avenir", affirme l'édile, élu sans interruption depuis 1989. Sous la houlette de ce maire qui cite volontiers Gandhi, la municipalité s'est lancée en 2009 dans un vaste chantier visant notamment l'autonomie énergétique et alimentaire.

Une centrale photovoltaïque, la plus grande d'Alsace, fournit de l'électricité (hors chauffage) et un réseau de chauffage au bois relie une série de bâtiments municipaux. Une ferme bio employant des personnes en contrat de réinsertion produit chaque semaine 200 paniers de fruits et légumes et alimente la cuisine collective municipale tandis qu'une conserverie transforme les produits déclassés. Richelieu, le cheval devenu la mascotte du village, assure notamment le transport scolaire, permettant selon la mairie d'éviter chaque année 4 600 kilomètres en voiture.

Outre le maire, le documentaire donne la parole à des habitants impliqués dans cette démarche, comme un jeune vétérinaire reconverti dans le maraîchage bio, un "paysan-boulanger" qui a abandonné l'agriculture conventionnelle pour cultiver des variétés anciennes de blé, l'architecte d'un "éco-hameau", fervent partisan de l'isolation thermique par la paille, ou une ex-directrice marketing, inconditionnelle du "radis", la monnaie locale.

A Ungersheim, "ce qui m'intéressait, c'est cette dynamique vertueuse, comment la cohérence se remet en place, comment ça transforme les gens", explique Marie-Monique Robin. Pour l'instant, moins d'une centaine d'habitants participent activement à la transition voulue par le maire. "L'idée, c'est de la faire en douceur, sans violence, ça prend du temps", souligne la réalisatrice qui prépare un documentaire sur le Roundup, herbicide phare et controversé de Monsanto.

Commentaires

AtomicBoy44

Marie-Monique Robin, la propagandiste qui dénonce les industriels de la chimie alors qu'elle respire et inhale a elle toute seule une variété de produits toxiques bien plus riche que la simplicité de ce qu'elle dénonce. Ce produit qu'elle inhale, c'est le TABAC ! Il fait 75 000 morts par an en France et dans des pays comme la Russie, loin d’être un modèle écologique mondial il atteint 200 000 morts par an !

Elle parle de simplicité, mais oublie souvent que très souvent ce qui est simple est faux. Par exemple, Gallilée a remis en cause le géocentrisme en expliquant par la démonstration mathématique et scientifique que c'est bien le soleil qui est au centre que la terre tourne sur sur elle-même en plus de tourner autour de notre étoile.

Un autre exemple qui pourrait lui être opposé est celui du choix du périmètre choisi pour enfermer la réflexion du téléspectateur qui s'arrête a une ville moyenne, voire petite commune, qui ne représente en rien la société dans laquelle nous vivons, et a mon avis encore moins celle dans laquelle les pays en voie de développement veulent vivre. D'abord parce qu'ils le vivent déjà, et même surement pire (au sens de privation d'un minimum de confort de vie) qu'en Alsace et ensuite parce qu'ils estiment qu'il en ont le droit, comme tout un chacun de vivre dans une certaine dignité et un certain confort matériel.

Les photopiles utilisées pour seulement éclairer une piscine ne seront pas éternels et le recyclage de ces produits est pour l'instant très médiocre ! leur fabrication est tout sauf propre puisqu'elle nécessite du silicium raffiné chauffé a plus de 1500 degrés. Nous pouvons aussi ajouter le lithium ou le plomb des accumulateurs et les diverses matières premières nécessaires a la fabrication de l’électronique de pilotage de toute cette installation qui n'est pas grand chose et pas vraiment utile en Alsace ou Fessenheim peut très bien continuer a fonctionner encore une vingtaine d’années après sa prochaine visite décennale.

La vraie consommation de cette ville se situe dans le chauffage, et surtout les transports ! Si le bois peut être utilisé pour chauffer l'hiver, il ne le peut pas pour faire fonctionner une climatisation en été. Une centrale électronucléaire comme celle Fessenheim le peut, elle, en alimentant des pompes a chaleur réversibles fonctionnant a l'électricité.

Convertir au maximum les usages de combustibles fossiles a l'électricité, faire de l'électricité française avec le moins possible de combustibles fossiles. L'opposé de ce font les antinucléaires de franco-germaniques, danois, autrichiens et même internationaux en installant dans les mass-médias et dans les têtes, un tas d'idées reçues absconses et bien souvent trop simples pour être vraies.
le constat est facile a faire immédiatement avec l'arrêt des 20 réacteurs nucléaires a l'approche de l'hiver et la retranscription des mécanismes de capacités du droit européen. Notre courant est a peu près deux fois plus carboné qu'avant ces arrêts de réacteurs. Et, ces mécanismes de capacité obligent les électriciens européens a garder des centrales qui ne tourneront presque jamais et donc produisent a des couts exorbitants les quelques MWhe qu'elle délivrent aux réseaux.

L'électricité est LE marqueur du développement économique et technique d'un pays. j'en veux pour preuve que les tradders regardent la consommation d'électricité pour savoir quand la chine repart en croissance ou pas. La régression économique proposée par les décroissants ne saurait apporter la dignité acquise par l'humanité dans ses villes sans l'électricité et tout les usages qu'elle permet. faire croire le contraire est une pure idéologie régressive qui ne profitera qu'a une minorité et défavorisera la majorité des classes socio-économiques.

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