Restructuration chez Engie: il faut « garantir l'absence de départs contraints »

  • AFP
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La direction d'Engie "doit garantir l'absence de départs contraints" à l'occasion de la réorganisation prévue de son siège qui va se solder par la suppression de plusieurs centaines de postes dans les fonctions support, a prévenu jeudi la CGT.

Le groupe français a annoncé mercredi en comité européen la restructuration de son siège social implanté sur trois sites à Paris, Bruxelles et Londres. Au total, 618 salariés seront concernés, dont 416 en France. Parallèlement, 114 créations de postes sont prévues. Ces suppressions de postes seront réalisées d'ici fin 2018, début 2019, via des départs volontaires, des mobilités internes et des retraites anticipées.

Pour la coordination CGT du groupe, qui s'inquiète des "risques" du plan de départs volontaires annoncé, la direction de l'énergéticien "doit garantir l'absence de départs contraints et la possibilité de reclassement de tous les salariés concernés". "De tels plans se terminent souvent mal", souligne la CGT dans un communiqué, en évoquant "un risque majeur de pression managériale pour forcer la main des salariés". Faute de départs en nombre suffisant, il est aussi "à craindre un plan de licenciements secs", poursuit le syndicat.

Engie a assuré mercredi que cette réorganisation, présentée jeudi aux instances locales, reposerait "sur le seul principe du volontariat" et ne conduirait à "aucun licenciement". La CGT "conteste" aussi un plan d'une "telle ampleur" alors que l'actuelle organisation du siège "date d'un an et a été présentée l'année dernière comme efficace pour piloter les 24 entités opérationnelles" mises en place début 2016.

Sur les chiffres, la CGT souligne aussi que de nombreux postes - 200 selon elle - étaient "gelés" (non pourvus, ndlr) "avant même la réorganisation", "ce qui est illégal", dit-elle.

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