Sillia VL: le tribunal de commerce repousse sa décision au 14 juin

  • AFP
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Le tribunal de commerce de Lyon a repoussé mercredi au 14 juin sa décision sur l'avenir du fabricant de panneaux photovoltaïques Sillia VL, en redressement judiciaire depuis mars, et de ses quelque 170 salariés rhodaniens et bretons.

Alors qu'une mise en liquidation se profilait, l'administrateur judiciaire a réclamé ce report pour permettre à d'éventuels repreneurs de se manifester. Ils ont jusqu'au 7 juin pour déposer une offre, selon une avocate présente à l'audience. L'issue de celle-ci a été tendue en raison de divergences entre les 130 employés de l'usine de l'entreprise à Vénissieux, en banlieue lyonnaise, et leurs 46 collègues du site de Lannion (Côtes-d'Armor).

En cas de liquidation, les premiers peuvent bénéficier d'un engagement du groupe allemand Bosch, ancien propriétaire de l'usine de Vénissieux reprise en 2014 par Sillia, à leur verser des indemnités supra-légales de licenciement. Ce n'est pas le cas pour leurs collègues bretons qui espèrent une reprise, au moins partielle.

Selon le site d'information La Tribune-Acteurs de l'Économie, des discussions seraient en cours avec plusieurs candidats à la reprise, dont la société Recom Italia intéressée par le site de Lannion. Le report de la décision du tribunal de commerce intervient aussi alors que les élus du personnel breton ont sollicité l'intervention du gouvernement dans le dossier.

"Les intérêts ne sont pas forcément convergents entre les deux sites et les choses se sont gâtées durant l'audience", a souligné Me Karine Thiébault, avocate du comité d'entreprise de Vénissieux. Selon elle, les salariés du site lyonnais "ont tout accepté depuis trois ans et veulent désormais qu'on statue rapidement sur leur sort", la situation de l'entreprise étant "objectivement désespérée".

A la sortie, plusieurs d'entre eux ont vivement interpellé Bruno Cassin, président du groupe Sofie, basé à Coutances (Manche) et propriétaire de Sillia. "Nous sommes solidaires de nos collègues de Lannion qui veulent sauver leurs emplois, mais il est inacceptable d'entendre dire qu'on serait des feignants qui veulent couler la boîte. Depuis trois ans, les clients ne sont pas arrivés et ce n'est pas notre faute", a lancé l'un d'eux. "Si je touche mes indemnités, je ne vais pas partir dans les îles, hein! Je vais aller à Pôle Emploi", disait un autre.

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