Google : recherche énergies renouvelables en Afrique

Parc éolien Google

Le futur parc éolien du Lac Turkana devrait s'étendre sur une zone de 162 km2 au nord du Kenya. (©LTWP)

Le groupe Google a annoncé en début de semaine qu’il allait investir dans le plus grand projet de parc éolien d’Afrique, au nord du Kenya. Les investissements du géant d’Internet dans des sites de production d’énergie renouvelable s’élèvent déjà à plus de 2 milliards de dollars. Explications.

Parc éolien du Lac Turkana 12,5% de parts cédées par Vestas                              

Le projet de parc éolien du Lac Turkana est constitué de 365 éoliennes de 850 kW de puissance unitaire. Celles-ci seront situées sur un site exceptionnel en matière de vitesse et de régularité des vents. Elles devraient, selon les promoteurs du projet, permettre d’alimenter dans le futur près de 2 millions de foyers en électricité au Kenya(1).

Le coût de ce projet est estimé à près de 700 millions de dollars, il s’agit du plus important projet d’investissement privé jamais développé dans le pays. Il est prévu que Vestas, fournisseur des éoliennes du parc, cède à Google ses 12,5% de parts dans le consortium du projet lors de la mise en service du parc éolien, prévue en 2017.

Des investissements dans les pays en voie de développement

A ce jour, Google a investi plus de 2 milliards de dollars dans ses 22 projets liés à des sites de productions d’énergie renouvelable. Ceux-ci sont principalement situés aux États-Unis où ils doivent contribuer à sécuriser l’approvisionnement en « électricité verte » des data centers de Google.

L’Afrique est aujourd’hui un nouveau terrain de développement de Google. En 2013, le groupe avait déjà annoncé un investissement de 12 millions de dollars dans le plus grand projet solaire du continent : le parc photovoltaïque de Jasper en Afrique du Sud (96 MW de puissance installée(2)). Google a rappelé à plusieurs reprises son intention de promouvoir le développement des énergies renouvelables dans les pays en voie de développement, et notamment en Afrique où près de 600 millions de personnes n’ont toujours pas accès à l’électricité.

De nouvelles personnes « connectées » en ligne de mire

En investissant dans des sites de production en Afrique, Google accompagne l’électrification du continent et contribue à l’accroissement de la population potentiellement « connectée » à ses services. Google mise ainsi entre autres sur l’énorme potentiel de futurs utilisateurs d’Internet. Il devrait à terme investir dans un data center sur ce continent.

Notons que ces investissements restent relativement limités face aux 14 milliards de bénéfices de Google en 2014. Le groupe possède par ailleurs de nombreux autres projets dans le domaine énergétique : il a entre autres racheté le fabricant de thermostats connectés Nest pour 3,2 milliards de dollars début 2014 et développe actuellement la plateforme Sunroof qui permet d’estimer le potentiel photovoltaïque de sa toiture(3).

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Sources / Notes

(1) Estimation sur la base d'une production annuelle de 1 400 GWh, ce qui implique un facteur de charge exceptionnel supérieur à 51% (il est de 23% pour l'éolien en France).
(2) Rappelons ici que le facteur de charge du solaire photovoltaïque est bien plus faible que celui de l’éolien (14% en France).
(3) Projet Sunroof, Google

Site du projet de parc éolien du Lac Turkana

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