Google prend de l’altitude avec Titan Aerospace

Drone solaire Titan Aerospace

Large de 60 m, le drone Solara 60 intègre près de 3 000 cellules photovoltaïques lui conférant une puissance de 7 kW. (©Titan Aerospace)

Google et Facebook nourrissent tous deux la même ambition : apporter une connexion Internet aux régions les plus reculées du globe. Hier, le groupe Google a racheté l'entreprise Titan Aerospace que convoitait Facebook avant de jeter son dévolu sur un autre fabricant de drones. Rappels des faits.

Titan Aerospace, cible de deux géants connectés

En mars 2014, des médias font état de discussions de Facebook avec Titan Aerospace autour du rachat de la start-up basée au Nouveau-Mexique. Celle-ci fabrique des drones stationnaires alimentés par des panneaux solaires et capables de se maintenir à 20 km d’altitude pendant 5 ans sans recharge.

En convoitant Titan Aerospace, Facebook a en ligne de mire la possibilité de fournir un accès à Internet aux zones non connectées. Le rachat de Titan Aerospace est alors évalué à 60 millions de dollars et il est déjà envisagé de construire près de 11 000 de ces drones, dits « Solara 60 », pour couvrir l’Afrique. Finalement, Facebook absorbe Ascenta, un autre constructeur de drones installé au Royaume-Uni. C’est dans le giron de Google que Titan Aerospace va se développer à l’avenir.

Les drones, relais des ballons dirigeables de Google

A l’été 2013, Google travaille sur un projet baptisé « Loon » dont l’ambition est déjà d’assurer une connexion internet à des endroits reculés. Celui-ci consiste à envoyer des ballons dirigeables dans la stratosphère à une altitude de 20 km (au-dessus de tout relief et des vols commerciaux) pour connecter les zones survolées. Tout comme les drones, les ballons du projet Loon sont uniquement alimentés par l’énergie solaire captée. Des tests sont réalisés en Nouvelle-Zélande.

Aujourd’hui, Google oriente donc son grand projet de connexion du monde avec les drones de Titan Aerospace. Ceux-ci présentent l’intérêt d’être plus fiables que les ballons dirigeables et moins coûteux que les satellites géostationnaires tout en remplissant des tâches similaires. Les drones pourraient être mis à contribution pour poursuivre des cartographies en temps réel dans le cadre de Google Maps ou de Google Cars (voiture automatisées). Aujourd’hui, seul près d’un tiers de la population mondiale serait connecté à la grande toile.

Présentation du projet Loon (©Google)

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