Observatoire des marchés de détail de l’électricité et du gaz au 1er trimestre 2015

  • Source : CRE

La Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) a publié mi-juin son Observatoire des marchés de détail de l’électricité et du gaz naturel en France portant sur le 1er trimestre 2015. Elle y dresse un état des lieux de l’ouverture de ces marchés à la concurrence alors que la fin des tarifs réglementés, déjà amorcée, va progressivement toucher tous les types de clients.

Sur le marché de détail de l’électricité, près de 89% des clients particuliers et professionnels sont encore soumis à des tarifs réglementés à fin mars 2015. Pour rappel, ces tarifs réglementés sont uniquement proposés par les fournisseurs « historiques » (EDF ou des entreprises locales de distribution). Parmi les 31,6 millions de clients résidentiels (particuliers), seuls 10,1% ont souscrit une offre de marché auprès d’un fournisseur alternatif (par exemple Direct Énergie ou Enercoop) à la fin du 1er trimestre 2015. L’ouverture du marché reste également limitée auprès des sites non résidentiels. Ceux d'entre eux dont la puissance souscrite est supérieure à 36 kVA n’auront plus accès à des tarifs réglementés à partir de début 2016.

Sur le marché de détail du gaz naturel, l’ouverture à la concurrence est plus avancée puisque 37% des sites consommateurs ont souscrit une offre de marché (auprès d’un fournisseur alternatif comme Eni ou Gazprom ou historique comme Engie ou Gaz de Bordeaux). En matière de consommation, les fournisseurs alternatifs dominent même plus de la moitié du marché auprès des clients professionnels (57,3%). Et pour cause, la disparition des tarifs réglementés de gaz naturel a pris acte début 2015 pour les clients non résidentiels consommant plus de 200 MWh par an (une phase transitoire a toutefois été retardée jusqu'à fin septembre 2015) et sera effective au 1er janvier 2016 pour les clients consommant entre 30 et 200 MWh.

La CRE rappelle également dans cette étude les différents postes de coût inclus dans nos factures d’électricité et de gaz naturel. Pour l’électricité, les taxes comptent par exemple pour près de 35% du prix dont s’acquitte un particulier soumis au tarif réglementé « bleu » (entre 2 500 et 5 000 kWh de consommation annuelle). Pour le gaz naturel, la part des taxes et contributions dans le prix final est plus faible (21%) tandis que les coûts de fourniture et de commercialisation s’élèvent à 46% du montant final.

La CRE note par ailleurs que des fournisseurs alternatifs visent à séduire des clients en proposant des offres de marché indexées sur les tarifs réglementés.

Lire l'étude :

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