Solaire « sur bâtiments » et petite hydraulique : les lauréats des appels d’offres

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Photovoltaïque sur bâtiments

Les professionnels des filières renouvelables saluent le calendrier prévisionnel des appels d’offres mis en place pour leur apporter davantage de visibilité. (©Pixabay)

Le ministère en charge de l’énergie mise sur la « massification du volume des appels d’offres » pour accélérer le développement des énergies renouvelables. Ségolène Royal a présenté aujourd’hui les lauréats de deux de ces appels d’offres portant sur le solaire photovoltaïque sur bâtiments et la petite hydroélectricité(1).

Solaire photovoltaïque sur bâtiments : 106,7 €/MWh en moyenne

Lancé en septembre 2016, l’appel d’offres pluriannuel portant sur la réalisation et l’exploitation de centrales photovoltaïques « sur bâtiments, serres et hangars agricoles et ombrières de parking »(2) a livré son premier verdict ce 27 avril : 361 lauréats ont été sélectionnés pour cette première période(3).

Leurs projets bénéficieront d’un dispositif de soutien pour garantir le prix de leur production électrique(4) : sous forme d’un tarif d’achat pour les installations de 100 kWc à 500 kWc et sous forme d’un complément de rémunération pour celles dont la puissance est comprise entre 500 kWc et 8 MWc.

Au total, les lauréats bénéficieront, selon le ministère, d’un prix moyen de 106,7 € par MWh. Précisons que près de la moitié des lauréats ont fait appel à un financement participatif et vont toucher à ce titre une prime supplémentaire de 3 €/MWh.

Pour rappel, le parc photovoltaïque en France, dont la puissance installée a atteint 6 772 MW à fin 2016 selon RTE, a compté pour 1,6 % de la production électrique française en 2016. La PPE prévoit de tripler d’ici à fin 2023 la puissance photovoltaïque installée en France métropolitaine continentale(5).

Petite hydraulique : 112,4 €/MWh en moyenne

Ségolène Royal a également annoncé ce 27 avril 19 lauréats retenus dans le cadre de l’appel d’offres sur la petite hydroélectricité qui témoignent, selon elle, que « malgré les résistances rencontrées, l’on peut tout à fait concilier développement de l’hydroélectricité, défense du patrimoine que représentent nos anciens moulins et préservation des continuités écologiques ».

Une partie des 19 projets retenus (portant sur 27 MW de capacités) concerne de nouvelles installations (barrage + centrale) tandis que d’autres portent sur l’équipement de barrages et seuils(6) existants, 4 d’entre eux visant en particulier l’équipement de sites d’anciens moulins.

Les projets retenus bénéficieront du dispositif de complément de rémunération afin que l’électricité qu'ils permettront de produire soit rémunérée à un prix de 112,4 €/MWh en moyenne (de 102,6 €/MWh pour les projets de plus de 500 kW sur des nouveaux sites à 150,7 €/MWh pour les sites d’anciens moulins).

A l’occasion de l’annonce des résultats, un nouvel appel d’offres portant sur 105 MW de capacités a été lancé (avec 3 périodes de candidatures, la première d’entre elles étant ouverte jusqu’à fin janvier 2018).

Pour rappel, la PPE appelle à « développer par des appels d’offres réguliers la micro et petite hydroélectricité ». Elle fixe un objectif de développement de l’ensemble de la production hydroélectrique en France métropolitaine continentale de 2 à 3 TWh d’ici fin 2023(7). L’hydroélectricité est toujours de loin la 2e source d’électricité en France : elle a compté pour 12% de la production électrique française en 2016.

Listes des lauréats des appels d'offres annoncés le 27 avril 2017.

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