Une voiture électrique qui carbure à l’eau salée

Voiture électrique eau salée

Présentation de la Quant e-Sportlimousine au salon de Genève (©nanoFLOWCELL)

Eau salée et automobile font a priori mauvais ménage. Une voiture électrique aux performances surprenantes se sert pourtant de la première pour alimenter ses moteurs électriques. Présentation d’un véhicule puissant et intriguant.

Les performances d’une « supercar »

Conçue par le centre de recherche suisse nanoFLOWCELL AG(1), la Quant e-Sportlimousine se distingue d’abord par son design et sa puissance. Cette voiture de sport longiligne peut atteindre 380 km/h et passer en 2,8 secondes de 0 à 100 km/h. Elle possède 4 moteurs électriques d’une puissance cumulée de 680 kW, soit l’équivalent de 925 chevaux (une puissance bien supérieure à celle d’une Ferrari Enzo). Ses très larges portes papillon (plus de 2 m de large) contribuent aussi à singulariser cette berline présentée au salon de Genève en mars dernier.

La Quant électrique se distingue par ailleurs des autres véhicules par son mode de propulsion : son énergie est stockée dans deux réservoirs d’électrolytes liquides (un réservoir étant chargé positivement, l’autre négativement), le liquide employé étant de l’eau salée. Ce liquide contient plus précisément des sels métalliques et ne doit pas être confondue avec de l’eau salée lambda, par exemple issue de la mer. Les concepteurs ne dévoilent naturellement pas tous les secrets de ces électrolytes.

Une autonomie accrue

La capacité de stockage de la Quant électrique est de 120 kWh, soit cinq fois plus que la Nissan Leaf, la voiture électrique la plus vendue au monde. Elle dépasse ainsi celle des autres véhicules électriques plus traditionnels, équipés de batteries lithium-ion. Avec une consommation estimée à près de 20 kWh aux 100 km, l’autonomie de la supercar de nanoFLOWCELL pourrait atteindre 600 km.

La recharge serait par ailleurs beaucoup plus rapide que celle d’une voiture électrique standard : il suffirait de remplir à nouveau les deux grands réservoirs de 200 litres avec l’électrolyte liquide. Cela nécessiterait toutefois de disposer de pompes dédiées si un déploiement à grande échelle était envisagé.

Ce véhicule haut de gamme n’a cependant pas vocation à être produit en série. Son prix n’est toujours pas dévoilé à l’heure actuelle. Depuis cet été, il dispose des certifications internationales pour rouler sur les routes publiques.

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Sources / Notes

(1) Basé au Liechtenstein.

Site de nanoFLOWCELL

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