- Connaissance des Énergies avec AFP
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Les cours du pétrole ont reculé jeudi, lestés par l'accord de cessez-le-feu à Gaza, ainsi que la perspective d'une production de brut supérieure à la demande dans les prochains mois.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, a perdu 1,56% à 65,22 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en novembre, a lâché 1,66% à 61,51 dollars.
Israël et le Hamas ont signé jeudi la première phase d'un accord sur un cessez-le-feu à Gaza et une libération d'otages, après de fortes pressions du président américain Donald Trump pour mettre fin à deux ans de guerre destructrice dans le territoire palestinien.
"Une partie de la prime de risque disparaît du marché" avec cette annonce, soutient auprès de l'AFP Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Israël n'étant pas un producteur de pétrole significatif, les craintes portaient surtout sur le risque d'une extension du conflit dans la région.
"Cependant, les hostilités entre Israël et le Hamas n'ont jamais entraîné de perturbation de l'approvisionnement en pétrole", ce qui explique la modération des mouvements sur le marché, selon l'analyste.
Pour les opérateurs, la question est désormais de savoir si l'accord incitera les rebelles yéménites houthis "à mettre fin à leurs attaques contre les navires occidentaux", ce qui leur permettrait de transiter à nouveau par la mer Rouge et d'emprunter le canal de Suez, explique Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management.
Le chef des Houthis du Yémen a affirmé jeudi que le groupe rebelle suivrait de près la mise en oeuvre de l'accord de cessez-le-feu entre le Hamas et Israël avant d'envisager de suspendre ses opérations.
Si une "paix stable s'avère crédible, son impact (à la baisse, ndlr) sur les prix pourrait être plus structurel et plus profond", selon Claudio Galimberti, économiste chez Rystad Energy.
En attendant, les cours "restent sous pression en raison de l'augmentation des stocks de pétrole brut aux États-Unis et des approvisionnements supplémentaires que nous allons voir provenir de l'Opep+ au cours des deux prochains mois", commente Andy Lipow.
Selon lui, "le marché pétrolier semble tout simplement saturé, comme en témoignent les rapports faisant état d'une quantité importante de pétrole brut stockée sur des navires" sans débouché.
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