Accord sur le nucléaire iranien : des « échanges constructifs » vont se poursuivre mercredi

  • AFP
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Des "échanges productifs" ont eu lieu selon l'Union européenne lors de la première semaine de discussions à Vienne pour sauver l'accord historique de 2015 sur le nucléaire iranien et les négociations vont se poursuivre mercredi, a indiqué l'Iran.

"Les participants ont pris note des échanges constructifs et axés sur les résultats", a déclaré vendredi l'UE, qui coordonne les discussions, dans un communiqué. L'Iran, la Chine, la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne et la Russie "ont fait le point sur le travail effectué par les experts au cours des trois derniers jours et ont noté avec satisfaction les premiers progrès réalisés", a écrit sur Twitter l'ambassadeur russe à Vienne Mikhaïl Oulianov. Il a ajouté que les diplomates des pays toujours parties à l'accord, qui se sont retrouvés dans un hôtel du centre de Vienne, "se réuniront à nouveau la semaine prochaine afin de maintenir la dynamique positive".

Cette réunion se tiendra mercredi au niveau des vice-ministres, a affirmé dans une déclaration le ministère iranien des Affaires étrangères.

Le chef de la délégation iranienne Abbas Araghchi a souligné la "volonté de l'Iran de poursuivre des interactions sérieuses" et a déclaré : "cela dépend de la volonté politique des autres parties. Sinon, il n'y aura aucune raison de poursuivre les négociations". Il a rappelé que "ce n'est qu'après avoir vérifié" la levée des sanctions que l'Iran "est prêt à mettre fin à ses mesures correctives et à revenir à la pleine application du JCPOA".

L'accord de 2015, connu sous acronyme anglais de JCPOA, a imposé des restrictions au programme nucléaire iranien afin de rassurer la communauté internationale sur le fait que Téhéran ne serait pas en mesure de développer une arme nucléaire. En contrepartie, l'accord rendait obligatoire la levée de certaines sanctions à l'encontre de l'Iran.

Cependant, en 2018, l'ancien président américain Donald Trump en a retiré de manière spectaculaire son pays et a réimposé des sanctions unilatérales, ce qui a incité l'Iran à riposter en dépassant les limites de l'activité nucléaire fixées dans le texte. Le nouveau président américain Joe Biden a déclaré qu'il était prêt à réintégrer l'accord, mais l'Iran a refusé des négociations directes avec les États-Unis tant que les sanctions contre Téhéran restent en place.

L'UE a donc servi d'intermédiaire aux diplomates américains, qui sont installés dans un autre hôtel, proche des principales discussions.

Deux groupes d'experts - sur la levée des sanctions et les questions nucléaires - se sont réunis au cours de la semaine pour étudier les mesures que pourraient prendre l'Iran et les États-Unis afin de faciliter le retour à l'accord.

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