Afrique du Sud : le Président Cyril Ramaphosa s'engage à restaurer Eskom

  • AFP
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Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a assuré samedi que la compagnie nationale d'électricité Eskom ne serait pas privatisée et s'est engagé à la restaurer pour lui rendre toute sa capacité.

La politique de délestages d'Eskom menée en 2019 pour éviter une rupture totale d'un réseau électrique défaillant a finalement conduit vendredi à la démission du président de son conseil d'administration Jabu Mabuza. "Eskom sera restaurée pour devenir une entreprise qui pourra enfin remplir sa tâche de fournir de l'électricité", a affirmé samedi le président Ramaphosa lors d'une cérémonie célébrant le 108e anniversaire de son parti, le Congrès national africain (ANC). "Nous n'allons pas privatiser Eskom", a-t-il assuré, "mais la renforcer pour la rendre opérationnelle".

Le président a notamment annoncé d'ici le mois de mars 2020 la création de trois filiales spécialisées - production, transport et distribution - et la diversification des sources de production d'électricité. "Eskom est trop importante pour connaître un échec et nous ne permettrons pas son échec", a-t-il souligné.

Eskom, criblée de dettes, fournit 95% de l'électricité consommée en Afrique du Sud. Elle a dû suivre, faute d'investissements dans ses infrastructures, une politique de délestages impliquant des coupures régulières de courant dans le pays.

Également victime de la corruption qui ronge l'Afrique du Sud, la compagnie d'électricité sud-africaine a accumulé une dette de l'ordre de 450 milliards de rands (28 milliards d'euros), qui, selon des économistes, met en péril l'ensemble de l'économie sud-africaine.

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