Aides remises en cause : la filière photovoltaïque évoque une ambiance « délétère »

  • AFP
  • parue le

La perspective d'une remise en cause d'aides anciennes à la filière photovoltaïque crée une "ambiance délétère" au moment où l'Etat assure vouloir soutenir la transition écologique, estime vendredi le syndicat de la filière du solaire.

Le gouvernement cherche à renégocier certains dispositifs d'aides accordés au solaire avant 2011, croient savoir les Echos. Bercy n'a pas démenti cette information et alors que le débat sur le prochain projet de loi de finances approche, le syndicat Enerplan souligne que cette fuite dans la presse a déjà "créé une onde de choc".

"La méfiance est là et le silence actuel n'est pas bon", déplore Daniel Bour, le président d'Enerplan. "Cela crée une ambiance délétère, alors qu'une force de la France tient dans le respect de la parole de l'Etat." "Au moment où le gouvernement présente un plan de relance, veut soutenir l'hydrogène, la transition écologique... les gens ne vont pas se précipiter", assure-t-il.

Les pouvoirs publics avaient mis en place dans les années 2000 un mécanisme d'obligation d'achat d'électricité par EDF au bénéfice de personnes installant des panneaux photovoltaïques, via des contrats pouvant aller jusqu'à 20 ans. Ces contrats ont été assortis de tarifs élevés, jusqu'à ce qu'un moratoire instaure un nouveau régime fin 2010, mais certains sont toujours en vigueur.

La renégociation, si elle était menée, pourrait permettre d'économiser jusqu'à 600 millions d'euros. Les particuliers ne seraient pas concernés par cette mesure.

Commentaires

charles

Cette remise en cause est-elle justifiée ? Aucune idée.
Concernant le photovoltaïque des informations précises et certaines, de sources "neutres" sont indispensables.Quelles sont les productions, à quels coûts, dans quelles perspectives à termes, etc, etc.

Lecteur 27

Je continue à penser que le solaire ne nous sert pas à grand chose: dans le meilleur des cas, ça ne fonctionne que quelques petites heures par jour, jamais dès que la lumière se cache (14h par jour) et peut même ne pas fonctionner du tout pendant plusieurs jours, alors que les abonnés ont des besoins permanents d'électricité. Un facteur qui ne distribuerait le courrier que de temps à autre, à sa guise, ne serait pas un bon facteur. Et quand le soleil brille et que les panneaux produisent de l'électricitié, celle ci remplace une électricité d'origine nucléaire, déjà décarbonée et moins chère (et d'origine française, pour l'essentiel).
Bon, ceci dit, l'Etat doit tenir sa parole, même si derrière les bêtises infantiles de l'Etat français dans la gestion de notre secteur électrique, ce sont les citoyens, contribuables et abonnés électriques qui paient.

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