Sinistrée depuis la fermeture de la raffinerie Petroplus, la commune de Petit-Couronne compte sur la venue d'Amazon

  • AFP
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Le maire PS de Petit-Couronne, près de Rouen, a accordé mercredi un permis de construire à l'entreprise Gazeley qui a un projet contesté de plateforme pour le géant de la vente en ligne Amazon, a-t-il indiqué vendredi.

"Ce serait malhonnête de dire que ce n'est pas pour Amazon. Tout le monde en parle. Ceci étant ils ne sont pas encore arrivés", a déclaré à l'AFP Joël Bigot, maire de cette commune de 8 700 habitants "sinistrée depuis la fermeture de la raffinerie" Petroplus en 2013.

Adhérent à la CFDT et ancien salarié de la raffinerie, il soutient la venue d'Amazon qui a selon lui promis 1 200 emplois minium dans sa commune dont le taux de chômage avoisine les 17%. Le maire se dit "résolument optimiste" quant à la venue dans sa commune d'Amazon. Mais "avec une petite crainte".

La métropole de Rouen présidée par le socialiste Nicolas Mayer-Rossignol a en effet voté contre ce projet en octobre après un rapport du SDIS. Les pompiers y craignent d'être confrontés à une "impossibilité opérationnelle" et estiment qu'un incendie de grande ampleur pourrait produire "un volume de fumée supérieur à celui produit lors de l'incendie du 26 septembre 2019" chez Lubrizol.

Le 20 octobre un commissaire d'enquête publique a rendu un avis favorable à ce projet d'"entrepôt logistique", "destiné à l'accueil d'une importante activité d'e-commerce robotisée" de 330 000 colis par jour avec 1 839 emplois à la clé en pic d'activité.

Le préfet a de son côté pris début novembre un arrêté de prorogation, pour une durée maximale de 6 mois, de l'instruction du dossier. "La réglementation est dores et déjà respectée. C'est pour ça que j'ai signé le permis de construire sans état d'âme", explique M. Bigot. "Si on peut améliorer encore plus la sécurité, j'applaudirais des deux mains. Mais je ne voudrais pas qu'on aille trop loin de manière à faire fuir les investisseurs et donc les emplois", ajoute le maire.

Quant au "flux de 2 062 véhicules lourds journaliers" dénoncés par les écologistes de la métropole, M. Bigot répond que "les camions sont dirigées vers un boulevard maritime et vers une autoroute. Ils ne rentreront pas dans les villes avoisinantes que sont Petit et Grand Couronne".

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