Anadarko accepte de parler de négociations avec Occidental malgré l'accord avec Chevron

  • AFP
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Le groupe pétrolier américain Anadarko - qui avait accepté d'être racheté par Chevron - a repris langue avec Occidental Petroleum, son conseil d'administration jugeant que la contre-offre de ce dernier pouvait s'avérer plus bénéfique pour ses actionnaires.

Anadarko avait rejeté une première offre de mariage d'Occidental mais estime que la nouvelle proposition de rapprochement "était nettement meilleure" que la proposition initiale. Toutefois, l'accord passé avec Chevron reste en vigueur pour le moment, précise le communiqué. "Il ne peut y avoir d'assurance que les négociations avec Occidental vont aboutir à un accord qui sera supérieur à la transaction en cours avec Chevron.

Chevron offre 16,25 dollars en cash plus 0,3869 action Chevron pour chaque titre de Anadarko. Occidental Petroleum offre 38 dollars en cash et 0,6094 action pour chacune des actions d'Anadarko. Elle s'élevaient respectivement à 33 et 38 milliards de dollars hors dette au moment de la proposition. A l'ouverture de la Bourse, l'action d'Occidental perdait un peu plus de 2% celle de Chevron 0,25% et celle d'Anadarko reculait de 0,5%.

Anadarko est un spécialiste de gaz naturel devenu une des ressources les plus prisées par les majors au moment où la lutte contre le changement climatique a rendu les énergies fossiles indésirables. La bataille pour son contrôle traduit la volonté des majors américaines d'investir abondamment dans le nouvel eldorado du secteur: la région du bassin permien, qui s'étend de l'ouest du Texas au sud-est du Nouveau Mexique.

Cette zone, qui abrite les principales réserves américaines, est devenue officiellement il y a quelques semaines le champ le plus prolifique au monde devant le bassin saoudien Ghawar avec des extractions de 4,1 millions de barils par jour (Mb/j) en mars, d'après l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).

Une transaction avec Chevron ou avec Occidental serait une des plus importantes dans le secteur pétrolier depuis le rachat en 2015 de BG Group par Royal Dutch Shell pour 61 milliards de dollars.

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