Angola: Lourenço promet des investissements pour relancer l'économie

  • AFP
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Le président angolais Joao Lourenço a dévoilé lundi devant les députés un plan d'incitations fiscales pour relancer l'investissement étranger dans l'économie du pays, dont il a concédé les "difficultés" pour cause de chute des prix du pétrole.

"Nous prévoyons l'adoption d'incitations fiscales pour les entreprises qui décident d'investir dans le pays", a annoncé le nouveau chef de l'Etat lors de son premier discours devant le Parlement issu des élections générales du 23 août. "Notre pays est dans une situation économique et financière difficile, résultant de la baisse des prix du pétrole sur le marché international et de la baisse conséquente des liquidités en devises étrangères", a-t-il constaté.

Principal pays producteur d'or noir d'Afrique subsaharienne avec le Nigeria, l'Angola subit de plein fouet depuis 2014 les effets de la chute prolongée des cours du baril de brut. Malgré ces difficultés, M. Lourenço a maintenu ses prévisions de croissance pour 2017 à +2,1%, après la contraction (-0,7%) enregistrée en 2016, et annoncé une réduction de l'inflation à 22,9% cette année, contre 42% en 2016.

Dans ses dernières prévisions publiées la semaine dernière, le Fonds monétaire international (FMI) a anticipé une croissance de 1,5% en Angola cette année. Joao Lourenço, 63 ans, a pris ses fonctions de chef de l'Etat le mois dernier après la très large victoire remportée le 23 août par le Mouvement populaire pour la libération de l'Angola (MPLA), au pouvoir dans le pays depuis son indépendance en 1975.

Il a succédé à Jose Eduardo dos Santos, qui a régné sans partage sur le pays pendant trente-huit ans.  Lors de son discours, M. Lourenço a également promis un "renforcement du système démocratique" et de "corriger certaines pratiques générales" en "donnant l'exemple".

L'opposition angolaise accuse le régime du MPLA de systématiquement réprimer les voix critiques et reproche à l'ex-président dos Santos d'avoir mis l'économie du pays en coupe réglée aux bénéfices de sa famille et d'une élite. Malgré sa manne pétrolière, l'Angola reste l'un des pays les plus pauvres de la planète.

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