Appel à un impôt européen sur les bénéfices pour le climat

  • AFP
  • parue le

Un collectif de personnalités du monde économique, scientifique ou politique a appelé vendredi à un "pacte finance-climat européen" qui réclame notamment un impôt européen sur les bénéfices pour financer la transition énergétique.

"Nous, citoyens d'Europe et citoyens du monde associés dans une même communauté de destin, n'acceptons pas que l'humanité se dirige, sans réagir, vers le chaos climatique", déclare ce texte initié par l'économiste Pierre Larrouturou et le climatologue Jean Jouzel en marge de la publication de leur livre "Pour éviter un chaos climatique et financier" publié jeudi.

Les dizaines de signataires appellent sur le site climat-2020.eu l'Union européenne à négocier "au plus vite un Pacte Finance-Climat, qui assurerait pendant 30 ans des financements à la hauteur des enjeux pour financer la transition énergétique sur le territoire européen et muscler très fortement notre partenariat avec les pays du Sud".

Ce pacte serait basé sur un double financement. D'un côté, un impôt européen sur les bénéfices d'environ 5% qui génèrerait chaque année "100 milliards d'euros" pour dégager "un vrai budget" pour la recherche (stockage de l'énergie, transports...) et lutter contre le réchauffement en Europe et en Afrique. De l'autre, un nouveau "fléchage" de la création monétaire de la Banque centrale européenne vers l'économie réelle et en particulier vers le financement des énergies renouvelables.

"Depuis avril 2015, la BCE a créé près de 2.500 milliards d'euros et les a mis à disposition des banques commerciales", dans le cadre de sa politique d'assouplissement quantitatif (quantitative easing, ou QE), note le texte.

"Il n'y a que 11% qui va dans l'économie réelle, et 89% qui va à la spéculation", a déclaré à l'AFP Pierre Larrouturou qui s'attend à des résistances sur ces propositions.

"Évidement des lobbies vont bloquer, mais il y a aussi des lobbies qui vont nous aider (...) De plus en plus de gens murissent et se disent que la situation climatique devient gravissime", a-t-il ajouté.

La liste des signataires est plutôt éclectique, du prince Albert de Monaco au patron de la Confédération européenne des syndicats Rudy de Leeuw, en passant par l'ancien président de la Commission européenne Romano Prodi.

Ont également signé des économistes (James Galbraith, Tim Jackson, Alain Granjean), des politiques, des représentants du monde du spectacle ainsi que des philosophes et des écrivains.

Commentaires

AZAN

Bonjour,
Impossible de trouver la pétition pour la signer comme le propose M. Larroutouro sur France Inter
Bonne journée

de Gerlache

Concernant plus spécifiquement le nerf de la guerre, le financement des transitions énergétiques, les pays développés affirment que les exigences sur la façon dont les pays développés doivent rendre compte des financements qui vont aux pays en développement vont au-delà de ce qui avait été convenu initialement et qu’"il faudra plus de temps pour en discuter avant la COP24"!

Dans cette perspective, le plan d’action adopté jusqu’ici consiste mettre en place une taxation des émissions de carbone et, à cette fin d’en créer un (des) marché(s) et un (des) prix. Mais ce plan, malgré sa pertinence initiale, se heurte à un nombre croissant d’obstacles difficilement franchissables, à la fois individuellement et surtout dans leur ensemble, et dont certains ont déjà fait la preuve de leurs ampleur : impossibilité de toujours quantifier les émissions et de répartir la multiplicité innombrable de leurs sources ; impossibilité de les réglementer et de les contrôler de manière suffisamment uniforme que pour constituer un système opérationnel économiquement et équitablement gérable. Ceci d’autant plus qu’en absence d’un « marché mondial » à la fois sur le plan politique et économique, les opportunités de contournements et de détournements, se révèlent, elles aussi, innombrables.

L​a proposition développée ici consiste à ​instaurer une taxe à l'extraction du carbone ​plutôt qu'à ses émissions selon un processus à deux composantes complémentaires et articulées :

a) D’une part, un prélèvement d’un Droit d’Accise (11) à l’Extraction de Carbone (AEC) et à la production primaire d’autres gaz à effet de serre (GES), issues des ressources carbonées fossiles ou d’autres sources, synthétiques ou non : agro-végétales et forestières, notamment.

Ce droit d’accise serait prélevé au niveau des entités extractives (sociétés, Etats) par une institution internationale créée à cet effet.

Généralisable au niveau des pays signataires de l’Accord de Paris, le prélèvement du Droit d’Accise sur base de quantités extraites, serait dès lors intrinsèque, et à priori relativement aisément objectivable, le nombre de sources d’extraction/production de ressources émettrices de GES étant infiniment plus faible et objectivable que celui des émissions consécutives à leurs usages.

Dans les cas où ce prélèvement à la source ne serait pas effectif, ce droit serait alors prélevé, sur le carbone, les produits ou services importés concernés, aux frontières des Pays Associés à l’Accord Mondial (PAAM) au même titre qu’une taxe, comme la TVA en Europe, qui est prélevée sur les importations.

​Cette proposition est en effet sans doute plus réaliste que celle de prélever de manière globale et équitable une hypothétique taxe sur les bénéfices des sociétés dans le contexte très libéral de l'économie actuelle et de ses paradi fiscaux ... ...​

Mais, comme dans tant d'autres domaines, les esprits sont-lls prêts à accepter l'idée même de remettre les certitudes sur lesquelles ils ont bâti leur représentations de la réalité et de leur engagements ...?

Plus de détails sur cette proposition sur : ​

http://up-magazine.info/index.php/planete/climat/7127-le-plan-b-pour-sa…

Concernant plus spécifiquement le nerf de la guerre, le financement des transitions énergétiques, les pays développés affirment que les exigences sur la façon dont les pays développés doivent rendre compte des financements qui vont aux pays en développement vont au-delà de ce qui avait été convenu initialement et qu’"il faudra plus de temps pour en discuter avant la COP24"!

Dans cette perspective, le plan d’action adopté jusqu’ici consiste mettre en place une taxation des émissions de carbone et, à cette fin d’en créer un (des) marché(s) et un (des) prix. Mais ce plan, malgré sa pertinence initiale, se heurte à un nombre croissant d’obstacles difficilement franchissables, à la fois individuellement et surtout dans leur ensemble, et dont certains ont déjà fait la preuve de leurs ampleur : impossibilité de toujours quantifier les émissions et de répartir la multiplicité innombrable de leurs sources ; impossibilité de les réglementer et de les contrôler de manière suffisamment uniforme que pour constituer un système opérationnel économiquement et équitablement gérable. Ceci d’autant plus qu’en absence d’un « marché mondial » à la fois sur le plan politique et économique, les opportunités de contournements et de détournements, se révèlent, elles aussi, innombrables.

L​a proposition développée ici consiste à ​instaurer une taxe à l'extraction du carbone ​plutôt qu'à ses émissions selon un processus à deux composantes complémentaires et articulées :

a) D’une part, un prélèvement d’un Droit d’Accise (11) à l’Extraction de Carbone (AEC) et à la production primaire d’autres gaz à effet de serre (GES), issues des ressources carbonées fossiles ou d’autres sources, synthétiques ou non : agro-végétales et forestières, notamment.

Ce droit d’accise serait prélevé au niveau des entités extractives (sociétés, Etats) par une institution internationale créée à cet effet.

Généralisable au niveau des pays signataires de l’Accord de Paris, le prélèvement du Droit d’Accise sur base de quantités extraites, serait dès lors intrinsèque, et à priori relativement aisément objectivable, le nombre de sources d’extraction/production de ressources émettrices de GES étant infiniment plus faible et objectivable que celui des émissions consécutives à leurs usages.

Dans les cas où ce prélèvement à la source ne serait pas effectif, ce droit serait alors prélevé, sur le carbone, les produits ou services importés concernés, aux frontières des Pays Associés à l’Accord Mondial (PAAM) au même titre qu’une taxe, comme la TVA en Europe, qui est prélevée sur les importations.

​Cette proposition est en effet sans doute plus réaliste que celle de prélever de manière globale et équitable une hypothétique taxe sur les bénéfices des sociétés dans le contexte très libéral de l'économie actuelle et de ses paradi fiscaux ... ...​

Mais, comme dans tant d'autres domaines, les esprits sont-lls prêts à accepter l'idée même de remettre les certitudes sur lesquelles ils ont bâti leur représentations de la réalité et de leur engagements ...?

Plus de détails sur cette proposition sur : ​

http://up-magazine.info/index.php/planete/climat/7127-le-plan-b-pour-sa…

Concernant plus spécifiquement le nerf de la guerre, le financement des transitions énergétiques, les pays développés affirment que les exigences sur la façon dont les pays développés doivent rendre compte des financements qui vont aux pays en développement vont au-delà de ce qui avait été convenu initialement et qu’"il faudra plus de temps pour en discuter avant la COP24"!

Dans cette perspective, le plan d’action adopté jusqu’ici consiste mettre en place une taxation des émissions de carbone et, à cette fin d’en créer un (des) marché(s) et un (des) prix. Mais ce plan, malgré sa pertinence initiale, se heurte à un nombre croissant d’obstacles difficilement franchissables, à la fois individuellement et surtout dans leur ensemble, et dont certains ont déjà fait la preuve de leurs ampleur : impossibilité de toujours quantifier les émissions et de répartir la multiplicité innombrable de leurs sources ; impossibilité de les réglementer et de les contrôler de manière suffisamment uniforme que pour constituer un système opérationnel économiquement et équitablement gérable. Ceci d’autant plus qu’en absence d’un « marché mondial » à la fois sur le plan politique et économique, les opportunités de contournements et de détournements, se révèlent, elles aussi, innombrables.

L​a proposition développée ici consiste à ​instaurer une taxe à l'extraction du carbone ​plutôt qu'à ses émissions selon un processus à deux composantes complémentaires et articulées :

a) D’une part, un prélèvement d’un Droit d’Accise (11) à l’Extraction de Carbone (AEC) et à la production primaire d’autres gaz à effet de serre (GES), issues des ressources carbonées fossiles ou d’autres sources, synthétiques ou non : agro-végétales et forestières, notamment.

Ce droit d’accise serait prélevé au niveau des entités extractives (sociétés, Etats) par une institution internationale créée à cet effet.

Généralisable au niveau des pays signataires de l’Accord de Paris, le prélèvement du Droit d’Accise sur base de quantités extraites, serait dès lors intrinsèque, et à priori relativement aisément objectivable, le nombre de sources d’extraction/production de ressources émettrices de GES étant infiniment plus faible et objectivable que celui des émissions consécutives à leurs usages.

Dans les cas où ce prélèvement à la source ne serait pas effectif, ce droit serait alors prélevé, sur le carbone, les produits ou services importés concernés, aux frontières des Pays Associés à l’Accord Mondial (PAAM) au même titre qu’une taxe, comme la TVA en Europe, qui est prélevée sur les importations.

​Cette proposition est en effet sans doute plus réaliste que celle de prélever de manière globale et équitable une hypothétique taxe sur les bénéfices des sociétés dans le contexte très libéral de l'économie actuelle et de ses paradi fiscaux ... ...​

Mais, comme dans tant d'autres domaines, les esprits sont-lls prêts à accepter l'idée même de remettre les certitudes sur lesquelles ils ont bâti leur représentations de la réalité et de leur engagements ...?

Plus de détails sur cette proposition sur : ​

http://up-magazine.info/index.php/planete/climat/7127-le-plan-b-pour-sa…

Un "plan B" réaliste pour sauver l financmnt de l'accord d Paris consiste à ​instaurer une taxe à l'extraction du carbone ​plutôt qu'à ses émissions selon un processus à deux composantes complémentaires et articulées :
a) D’une part, un prélèvement d’un Droit d’Accise (11) à l’Extraction de Carbone (AEC) et à la production primaire d’autres gaz à effet de serre (GES), issues des ressources carbonées fossiles ou d’autres sources, synthétiques ou non : agro-végétales et forestières, notamment.
Ce droit d’accise serait prélevé au niveau des entités extractives (sociétés, Etats) par une institution internationale créée à cet effet.
Généralisable au niveau des pays signataires de l’Accord de Paris, le prélèvement du Droit d’Accise sur base de quantités extraites, serait dès lors intrinsèque, et à priori relativement aisément objectivable, le nombre de sources d’extraction/production de ressources émettrices de GES étant infiniment plus faible et objectivable que celui des émissions consécutives à leurs usages.
Dans les cas où ce prélèvement à la source ne serait pas effectif, ce droit serait alors prélevé, sur le carbone, les produits ou services importés concernés, aux frontières des Pays Associés à l’Accord Mondial (PAAM) au même titre qu’une taxe, comme la TVA en Europe, qui est prélevée sur les importations.
​Cette proposition est en effet sans doute plus réaliste que celle de prélever de manière globale et équitable une hypothétique taxe sur les bénéfices des sociétés dans le contexte très libéral de l'économie actuelle et de ses paradi fiscaux ... .. .​Plus de détails sur cette proposition sur : ​
http://up-magazine.info/index.php/planete/climat/7127-le-plan-b-pour-sa…

imbert thierry

vite,une prise de conscience collective qui impose aux decideurs une politique sans ambiguité,ainsi qu'un changement dans nos modes de vie.

imbert catherine

informons et éduquons nos connaissances, afin qu'il refléchissent à leurs consomations

D. Melique

Bonjour, le site indique dans l'article ne réponds pas. N'y aurait t'il pas une erreur sur son adresse ? Merci.

Marquié Jean-Claude

Impossible de trouver où signer pétition

Marie krimm

Mais enfin !!!!!! Les spéculateurs subissent et subiront les mêmes horreurs climatiques !!!!!!

Claudine

Impossible de trouver la pétition citée ce matin sur France inter

John

En quoi la religion libre échangiste est compatible avec l'écologie?
Le libre échangisme est inscrit dans le marbre des traités européens.
Pourquoi compter sur l'UE pour faire quelque chose pour l'écologie?
Vu l'ampleur du défi environnemental/civilisationnelle devant nous, comment peut-on y faire face sans s'attaquer aux causes ? Croissance perpétuelle? Libre échangisme?

PS 3 ans après les révélations des Luxleaks qui a été poursuivi? Qu'est-il advenu au premier ministre et ministre des finances du duché luxembourgeois des 15/20 années précédentes?

Ajouter un commentaire