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Les attaques qui ont endommagé samedi des installations pétrolières saoudiennes et réduit de moitié sa production ont révélé la vulnérabilité des infrastructures du royaume, malgré les milliards dépensés par Ryad dans des programmes de défense.
Revendiquées par les rebelles yéménites Houthis mais attribuées à l'Iran par Washington, ces attaques ont ciblé la plus grande usine de traitement du géant pétrolier Aramco, située à Abqaiq, et l'un des principaux champs pétroliers de l'entreprise publique à Khurais (est).
Voici les principales infrastructures saoudiennes:
Installations pétrolières
Aramco exploite entre autres Ghawar et Safaniyah, deux des plus grands champs pétroliers du monde, situés dans l'est de l'Arabie saoudite.
Ses puits de pétrole sont dispersés sur de vastes zones géographiques, ce qui en fait des cibles difficiles. Mais ses installations de traitement du pétrole, facilement repérables, sont vulnérables à d'éventuelles frappes.
L'usine d'Abqaiq, l'une des deux cibles des attaques de samedi, est la plus "vulnérable" de ces unités de traitement du pétrole, selon un rapport du Center for Strategic and International Studies (CSIS) de Washington.
Le vaste réseau d'oléoducs, les stations de pompage et les terminaux d'Aramco le long du Golfe et de la mer Rouge sont également vulnérables aux attaques potentielles.
En mai, les Houthis avaient déjà pris pour cible deux stations de pompage de pétrole sur le principal oléoduc est-ouest de l'Arabie saoudite, ce qui avait entraîné sa fermeture pendant plusieurs jours.
L'infrastructure pétrolière est également vulnérable aux cyberattaques. En 2012, Aramco figurait parmi les entreprises touchées par Shamoon, l'un des logiciels les plus dangereux du monde, dans ce qui est considéré comme la pire cyberattaque du pays à ce jour.
Usines de dessalement
Les usines de dessalement fournissent plus de 70% de l'eau potable du royaume, selon les chiffres officiels. Ras al-Khair, la plus grande usine de dessalement du monde, située sur le Golfe, semble vulnérable et, en cas d'attaque majeure, l'approvisionnement en eau du royaume pourrait être gravement affecté.
"Les cyberattaques constituent également une menace sérieuse pour les usines de dessalement saoudiennes comme Ras al-Khair", indique le rapport du CSIS.
Réseau électrique
Une attaque contre les installations pétrolières et gazières pourrait avoir de graves répercussions sur le réseau électrique du royaume, Ryad étant largement tributaire des hydrocarbures pour produire l'électricité.
Son réseau de transformateurs et de sous-stations est exposé aux attaques à l'explosif, selon le rapport du CSIS.
Le système électrique pourrait également être perturbé par des cyberattaques, indique le rapport CSIS.
Systèmes de contrôle industriel
Les interfaces de contrôle industriel, qui permettent de gérer les grandes infrastructures comme les gazoducs, les systèmes de transport et les réseaux de transport d'électricité, sont également vulnérables, selon la même source, "à des cyberattaques à distance".
