Aux États-Unis, les stocks de pétrole diminuent, les réserves stratégiques aussi

  • AFP
  • parue le

Les réserves commerciales de pétrole brut aux États-Unis ont reculé la semaine dernière contrairement aux attentes et les réserves stratégiques ont encore diminué, selon les chiffres publiés mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).

Durant la semaine achevée le 25 février, les stocks de brut américains se sont repliés de 2,6 millions de barils à 413,4 millions alors que les analystes s'attendaient à ce qu'ils gonflent quasiment d'autant. Les États-Unis ont aussi à nouveau puisé dans leurs réserves stratégiques, en baisse de 2,4 millions de barils.

Ce tirage continu sur les réserves stratégiques fait partie de la stratégie du président Joe Biden depuis novembre pour lutter contre la hausse des prix qui s'est installée depuis plusieurs mois.

Cet impératif est encore plus pressant depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, grand producteur de pétrole, et la multiplication des sanctions vis-à-vis de Moscou.

M. Biden a annoncé mardi que les Etats-Unis allaient débloquer 30 millions de barils de pétrole provenant des réserves stratégiques, soit la moitié de la quantité décidée mardi par les pays membres de l'Agence internationale de l'énergie (AIE)

Les cours du pétrole, qui s'envolent depuis l'invasion de l'Ukraine lancée jeudi, conservaient leur élan.

À 17h00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai gagnait 4,55% à 109,77 dollars. A New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour échéance en avril grimpait de 4,13% à 107,67 dollars. Plus tôt, les deux contrats de référence avaient atteint un sommet depuis 2013 pour le Brent à 112,51 dollars et depuis 2014 pour le WTI à 113,94 dollars.

Selon les chiffres hebdomadaires de l'EIA, les stocks d'essence ont aussi reculé de 0,5 million de barils, mais moins que prévu, tout comme ceux de produits distillés (fioul, gazole) qui ont diminué de 0,6 millions de barils.

La production américaine de brut est restée stable à 11,6 millions de barils par jour (Mb/j), encore loin de son niveau d'avant la pandémie. L'utilisation des capacités des raffineries a un peu augmenté à 87,7%. La demande a ralenti à 20,8 Mb/j contre 21,4 Mb/j la semaine d'avant, en raison d'une diminution de la consommation de fioul de chauffage. Les importations ont diminué d'un million de barils par jour tandis que les exportations ont augmenté d'autant.

Ajouter un commentaire

CAPTCHA
Image CAPTCHA
Saisir les caractères affichés dans l'image.