Belgique: Engie veut redémarrer ses réacteurs nucléaires « le plus vite possible »

  • AFP
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Le groupe énergétique français Engie espère pouvoir remettre en route ses réacteurs nucléaires en Belgique "le plus vite possible" et en avoir cinq en fonctionnement à la fin de l'année, a indiqué jeudi son directeur général adjoint, Pierre Mongin.

Un seul réacteur nucléaire (Doel 3) sur les sept exploités par sa filiale Electrabel est actuellement en fonctionnement en Belgique, faisant craindre une pénurie d'électricité dans le royaume.

Les autres réacteurs doivent redémarrer progressivement à partir du 17 novembre. "Normalement à la fin de l'année on devrait avoir les 4 (réacteurs de) Doel et Tihange 1", soit cinq au total, a déclaré Pierre Mongin à des journalistes. "Nous attendons le verdict de l'agence (fédérale de contrôle nucléaire) sur les calendriers de remédiation pour pouvoir remettre en route le plus vite possible nos tranches" nucléaires, a-t-il ajouté.

Les arrêts prolongés font suite à la découverte d'une dégradation du béton de certains locaux annexés au bâtiment réacteur. Des anomalies ont également été constatées au niveau de l'armature du béton dans certains sites. "Tout cela, ce sont des champs de sujets extrêmement circonscrits, parfaitement maîtrisés d'un point de vue technique, complètement évalués, les remédiations sont connues (on va refaire des toits à peu près partout)... Le seul problème est cette indisponibilité temporaire à un moment où normalement on ne s'arrête pas", a jugé M. Mongin. "Cette situation révèle la fragilité du système" belge, a aussi relevé le responsable.

Engie souligne par ailleurs que 750 MW au total d'autres capacités de production avaient été mobilisés par l'entreprise et d'autres acteurs, notamment des centrales à gaz, malgré des doutes en Belgique sur ce chiffre. "On se sent solidaires de la sécurité d'approvisionnement même si juridiquement nous n'en sommes en aucun cas responsables", a souligné M. Mongin.

Le royaume pourrait aussi compter sur des importations depuis l'Allemagne (via les Pays-Bas), la France et le Luxembourg.

Ces déclarations interviennent alors qu'Engie et sa filiale sont sous forte pression politique en Belgique. Le Premier ministre belge, Charles Michel, avait accusé Electrabel d'avoir "manqué de la plus élémentaire prévoyance" dans sa gestion du parc nucléaire et dénoncé "un fait accompli qui est inacceptable".

"On est un acteur dans la durée", a aussi souligné Pierre Mongin, démentant une nouvelle fois un article du Canard Enchaîné qui affirmait récemment qu'Engie cherchait à vendre son parc belge. "On a un historique avec plus de 100 ans dans la production locale d'électricité... et en même temps on ne voit pas assez qu'on est un acteur majeur de la transformation énergétique de ce pays, qui veut s'impliquer dans la durée", a insisté Pierre Mongin.

Commentaires

ANDRE

Ce grand n'importe quoi est bien à l'image d'Engie : une boite qui est prête à toutes les malhonnetetés pour faire du profit à très court terme et sans aucune vision long terme : démarchage abusifs, pratiques commerciales trompeuses, delocalisation du service client dans les pays à très bas cout, ...

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