Le secrétaire américain à l'Énergie Rick Perry vante les mérites du gaz américain, « plus fiable » que le gaz russe

  • AFP
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Le secrétaire américain à l'Énergie Rick Perry a vanté jeudi les mérites du gaz américain "plus fiable" que le gaz russe, même s'il est plus cher, lors d'un forum énergétique à haut niveau organisé à Bruxelles.

"Si vous vous satisfaites d'acheter le produit le moins cher que vous trouvez, sans vous inquiéter de savoir si l'approvisionnement va arriver 24 heures sur 24, 365 jours par an (...) alors peut-être que vous n'achetez pas une BMW ou une Mercedes-Benz ou l'une des ces belles voitures fabriquées dans l'Union européenne", a lancé Rick Perry lors d'un point presse à l'issue du forum inter-entreprises organisé par l'UE et les Etats-Unis. "C'est la même chose avec le gaz russe. Si vous demandez à nos amis ukrainiens, ils vous diraient (...) que la fiabilité n'est peut-être pas au rendez-vous", a-t-il ajouté.

Sur fond de relations commerciales tendues entre l'UE et les États-Unis, le secteur du gaz naturel liquéfié (GNL) est un point de satisfaction pour les deux camps. Depuis la rencontre entre le président américain Donald Trump et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker en juillet 2018, les importations cumulées de GNL américain dans l'UE ont bondi de 272%, soit un volume de 10,4 milliards de mètres cube achetés depuis 2016.

Il faut dire que ces importations représentaient une portion congrue jusqu'en 2016, quand l'Europe représentait seulement 5% du total des exportations de GNL depuis les États-Unis. La proportion est montée à plus de 10% en 2017 et 11% en 2018, selon des chiffres publiées jeudi par la Commission européenne. "Voire même plus de 30% si l'on considère la période de neuf mois écoulée depuis la déclaration conjointe", précise l'institution.

Désormais la part des États-Unis dans les importations totales de GNL de l'Union est de 13,4% sur les six derniers mois, contre 2,3% avant l'été 2018. Le pays est devenu le troisième fournisseur de GNL de l'Union, derrière le Qatar et le Nigéria.

Les Européens cherchent à diversifier leur approvisionnement en gaz naturel, dont la consommation en hausse participe à la transition énergétique voulue par le continent. La Russie et la Norvège sont les principaux fournisseurs par gazoducs. Les pays de l'UE ont décidé de développer leurs infrastructures pour le GNL, en construisant de nouveaux terminaux, en Allemagne, en Pologne et en Espagne notamment.

Commentaires

Bruno Lalouette

L'Amérique peut se passer d'importer du pétrole lourd en basculant sur le gaz la part de ses véhicules diesels, idem pour ses cargos.
Renouveler ses cargos c'est tirer sa demande d'acier.
Avoir une industrie produisant des automobiles roulant au gaz, c'est répandre un virus qui donne de la valeur au gaz.
Donner de la valeur au gaz, c'est aussi permettre au biogaz européen d'être compétitif avec les gaz russe et américain.
Ne reste plus qu' à vendre à l'Europe son surplus de TWI puisque l'on va produire plus de pétrole et moins de diesel.
On ne peut pas tout avoir et Il faut faire des choix, soit on conserve le client Saoudien pour vendre des armes, soit l'on vend son pétrole à l'Europe et l'on écroule le prix du baril.
Quitte à écrouler le prix du baril, ce qui est excellent pour Boeing, autant valoriser son gaz sur son marché intérieur...
https://www.zonebourse.com/LONDON-BRENT-OIL-4948/actualite/Petrole-Pour…

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