Canada : des autochtones contestent en justice l'agrandissement d'un oléoduc controversé

  • AFP
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La justice canadienne a commencé à entendre lundi à Vancouver des groupes d'autochtones qui réclament l'arrêt des travaux d'agrandissement de l'oléoduc controversé Trans Mountain, nationalisé par le gouvernement de Justin Trudeau.

Ces groupes soutiennent qu'ils n'ont pas été adéquatement consultés par le gouvernement canadien avant que ce dernier n'approuve cet été ce projet pour la deuxième fois.

Le gouvernement avait dû lancer un nouveau processus de consultation de ces mêmes communautés autochtones à l'automne 2018 après que la Cour d'appel fédérale eut suspendu une première fois le projet. La Cour d'appel fédérale de Vancouver a prévu trois jours d'audience jusqu'à mercredi pour entendre les parties. Les autochtones craignent notamment les répercussions du projet sur leur approvisionnement en eau potable.

Les travaux ont été relancés cet été malgré la procédure judiciaire en cours. Ils visent à tripler la capacité de l'oléoduc pour écouler 890 000 barils de pétrole par jour entre l'Alberta, assise sur la troisième réserve mondiale d'or noir, et le port de Vancouver, sur le Pacifique, avant de l'exporter vers l'Asie et le marché américain.

Le gouvernement de Justin Trudeau avait nationalisé en 2018 l'oléoduc au prix de 4,4 milliards de dollars canadiens (3 milliards d'euros). Il craignait que son propriétaire à l'époque, le groupe américain Kinder Morgan, n'abandonne les travaux d'agrandissement en raison des contestations judiciaires des autochtones, des écologistes et du gouvernement de la Colombie-Britannique.

L'agrandissement de l'oléoduc, estimé à 7,4 milliards de dollars canadiens en 2015, doit être achevée d'ici mi-2022.

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