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L'Autorité de sûreté nucléaire a annoncé jeudi avoir convoqué le directeur de la centrale de Flamanville (Manche) pour lui demander de renforcer la maîtrise des activités d'exploitation.
Après l'avoir auditionné, le 4 juillet, l'ASN lui a demandé de transmettre d'ici la fin du mois d'août "un plan d'action visant à renforcer la maîtrise et le contrôle des activités d'exploitation".
La centrale nucléaire de Flamanville est composée de deux réacteurs de 1300 MWe mis en service en 1985 et 1986. Le réacteur 3, de type EPR, en construction, n'est pas concerné par cette audition.
La centrale a eu depuis 2018 un programme industriel chargé, avec la visite décennale du réacteur 1, suivie immédiatement par celle du réacteur 2, en cours.
Depuis, l'ASN a constaté "des déficiences dans la maîtrise des gestes techniques liés à certaines activités d'exploitation", par exemple la réalisation de l'épreuve hydraulique du circuit primaire du réacteur 2.
"Elle constate également un nombre élevé d'événements significatifs liés à des défauts de maintenance et de surveillance des prestataires". Par exemple, certaines interventions annoncées comme étant réalisées ne l'étaient pas, le travail des prestataires ayant été insuffisamment surveillé.
"L'ASN avait également fait part à EDF de la mauvaise maîtrise de certaines opérations de maintenance et de la qualité insuffisante des documents qui lui étaient transmis dans le cadre de la visite du réacteur 1", ajoute le communiqué.
Pour le directeur général adjoint de l'ASN, Julien Collet, "le site a des difficultés à faire face à ce programme de travail et cette situation de fragilité commence à perdurer depuis un an".
Les causes, multiples, sont à identifier. "Le directeur a été convoqué pour que nous puissions avoir son appréciation. Il a pris la mesure des difficultés", a ajouté M. Collet, pour qui ce genre de mise en garde n'est "pas si courant".
A l'automne 2017, la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire (Cher) avait fait l'objet d'un rappel à l'ordre pour des performances "en dessous de la moyenne" en matière de sûreté, mais avec une mise sous surveillance renforcée, toujours en cours en dépit de "progrès sur certains sujets".
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