Chevron: résultats mitigés au 4e trimestre 2018 malgré un gros bénéfice

  • AFP
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La major pétrolière américaine Chevron a annoncé vendredi des résultats contrastés au quatrième trimestre, marqués par une flambée de son bénéfice net en dépit de la volatilité des cours du brut. Le groupe californien a mis en avant une hausse de 7% de sa production d'hydrocarbures, ressortie à 2,93 millions de barils de pétrole par jour au 31 décembre, un "record" pour un quatrième trimestre, a-t-il précisé.

Le résultat net trimestriel a bondi de 19,9%, à 3,73 milliards de dollars, ce qui s'est traduit par un bénéfice par action ajusté des éléments exceptionnels, référence en Amérique du Nord, de 1,95 dollar, contre 1,87 dollar attendu en moyenne par les analystes. Le chiffre d'affaires de 42,35 milliards de dollars, en hausse de 12,6% sur un an, est en revanche inférieur aux 46,13 milliards anticipés.

Après avoir monté pendant une grande partie de l'année, les prix de l'or noir ont décroché brutalement pour tomber à 50 dollars vers Noël, emportés par les doutes sur la capacité des pays producteurs à les faire remonter et rattrapés par les inquiétudes sur la demande dans un contexte de ralentissement économique mondial. Mais la hausse des prix du gaz naturel liquéfié (GNL) a quelque peu limité les déconvenues de l'or noir.

À Wall Street, le titre gagnait près de 2% dans les échanges électroniques de pré-séance, les investisseurs semblant se concentrer sur la production.

Les marchés s'inquiètent de la santé de l'activité d'exploration pétrolière face à la baisse des investissements des majors pétrolières et au renforcement des politiques publiques environnementales. "Nous prévoyons une augmentation continue de 4 à 7% de notre production en 2019", a déclaré le PDG, Michael Wirth, cité dans le communiqué, qui a annoncé récemment qu'il allait consacrer 20 milliards de dollars dans l'activité d'exploration pétrolière et gazière cette année.

Chevron compte notamment sur des gisements de pétrole au Kazakstan et au Nouveau Mexique (Etats-Unis), de GNL en Australie et aux réserves de schiste dans le bassin permien (Texas). Il espère également se reposer sur la production du gisement "Big Foot", dont il vient de démarrer la production dans le Golfe du Mexique, et sur la raffinerie de Pasadena (Houston, Texas), désormais sous son contrôle après le rachat cette semaine, pour 350 millions de dollars, de la participation du brésilien Petrobras. Sur l'ensemble de l'année 2018, le groupe pétrolier a gagné 14,8 milliards de dollars, en hausse de 61,2%, malgré une charge de 1,59 milliard.

Le chiffre d'affaires a, pour sa part, augmenté de 17,4%, à 166,3 milliards de dollars.

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