Climat: l'accord de Katowice ne va « ni assez vite ni assez loin » selon Laurent Fabius

  • AFP
  • parue le

La 24e Conférence climat de l'ONU (COP24), qui vient de s'achever à Katowice (Pologne), a conforté l'accord de Paris mais montré aussi que "la lutte contre le changement climatique ne va ni assez vite ni assez loin", a déclaré dimanche l'ancien président de la COP21, Laurent Fabius.

"Le principal mérite de l'accord de Katowice c'est qu'il existe malgré un contexte international difficile et qu'il conforte ainsi l'accord de Paris, mais il est clair que la lutte contre le changement climatique ne va ni assez vite ni assez loin", a constaté M. Fabius dans un communiqué.

La communauté internationale a doté samedi l'accord de Paris des outils qui lui donneront vie, mais sans s'engager à faire plus et plus vite contre le réchauffement climatique malgré l'urgence et les catastrophes qui se déchaînent à travers le monde.

Pour les scientifiques du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), dans un monde à +2°C, objectif minimal du pacte climatique de 2015, les impacts seraient bien plus importants que dans un monde à +1,5°C, limite idéale de l'accord.

Mais pour rester sous +1,5°C, il faudrait réduire les émissions de CO2 de près de 50% d'ici 2030 par rapport à 2010, alors que les engagements actuels des États annoncent un monde à +3°C avec son lot de tempêtes, sécheresses et inondations.

Commentaires

Michel Naud

Je suis lis ce fil de dépêches de l'AFP tous le jours.
Je suis assez effaré de la façon dont le journaliste qui était en charge pour l'AFP de suivre la COP24 en rend compte.
Nous sommes loin de compte-rendus factuels.
Il faut faire un effort, dépêche après dépêche, pour en extraire les faits, assez maigres il faut bien le dire.
"La communauté internationale a doté samedi l'accord de Paris des outils qui lui donneront vie, mais sans s'engager à faire plus et plus vite contre le réchauffement climatique" : c'est un fait.
"malgré l'urgence et les catastrophes qui se déchaînent à travers le monde" : c'est l'avis du journaliste.
"Pour les scientifiques du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), dans un monde à +2°C, objectif minimal du pacte climatique de 2015, les impacts seraient bien plus importants que dans un monde à +1,5°C" : au "bien plus" près c'est un fait. Le rapport spécial SR15 a répondu à la question qu'on lui a posé.
"limite idéale de l'accord" : qui a dit cela en dehors d'ONG environnementalistes et du journaliste ?
"Mais pour rester sous +1,5°C, il faudrait réduire les émissions de CO2 de près de 50% d'ici 2030 par rapport à 2010" : OK, c'est ce qui résulte de la synthèse SR15
"les engagements actuels des Etats annoncent un monde à +3°C"
Non, pas les engagements actuels, l'allure sur laquelle nous sommes engagés à ce jour
"avec son lot de tempêtes, sécheresses et inondations"
et de nous remettre une couche de catastrophisme...

Philippe Charles

Le pire des catastrophismes est de ne pas vouloir voir la réalité.

Remi Aubry

Au lieu de "tirer des sonnettes d'alarme" à tout bout de champ, nos amis journalistes feraient bien de traiter de l'information. Leur militantisme leur retire toute crédibilité... mais sans doute Est-ce bien confortable de voler ainsi (en avion) de sommet de la dernière chance en sommet de la dernière chance en adoptant des postures quasi cléricales à la Philippulus le prophète de malheur de l'Etoile Mystérieuse.

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