Contrat de transition écologique: la question du financement à terme reste posée

  • AFP
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Le financement à terme des Contrats de transition écologique (CTE) mis en place pour accompagner la transition énergétique des territoires est un sujet qui va se poser, a estimé mercredi le secrétaire d'État auprès du ministère de la Transition écologique.

Pour les premiers territoires choisis, "de l'argent, (...) il y en a. Le vrai débat sera ensuite bien sûr, sur la généralisation du dispositif en lien avec d'autres financeurs", a affirmé Sébastien Lecornu lors d'un forum organisé au ministère sur ces CTE.

Depuis le lancement fin 2017 de ce concept qui cible notamment des zones ayant connu des difficultés industrielles, le ministère a négocié avec plusieurs territoires intéressés et a signé mercredi cinq premières chartes avec la Corrèze, la Communauté urbaine d'Arras (Pas-de-Calais), plusieurs agglomérations du Gard et de Côte d'Or, ainsi qu'une communauté d'agglomération à La Réunion.

Les actions qui seront soutenues via ces CTE sont très variées, allant du développement des énergies renouvelables à l'accompagnement des agriculteurs vers le bio ou la méthanisation, en passant par le soutien à des start-up "vertes", la mise en place de formations, ou la création d'une zone humide protégée.

Des discussions sont désormais en cours avec la Guyane, l'agglomération de Grasse (Alpes-Maritimes), Briançon (Hautes-Alpes) et plusieurs communes du Nord. Quatre territoires où sont situés des centrales à charbon qui ont fermé ou doivent le faire (Gardanne, Saint-Avold, Cordemais et Le Havre) ont également vocation à rejoindre ce dispositif, a ajouté M. Lecornu.

Dans le cadre de ces CTE, l'Etat doit fournir un soutien politique, technique et financier, avec des crédits provenant notamment du grand plan d'investissements du gouvernement.

Au ministère de la Transition écologique et solidaire, on évoque aussi la possibilité de dégager d'autres moyens, par exemple dans le cadre des discussions budgétaires sur une possible affectation d'une partie de la fiscalité carbone aux collectivités pour qu'elles financent leur transition énergétique.

Commentaires

Pierre-Ernest

Lorsqu'un secrétaire d'État annonce "qu'il y a de l'argent", c'est qu'il n'a pas compris que la France "a de l'argent" simplement parce qu'elle emprunte celui qu'elle n'a pas. On ne peut pas vivre au-dessus de ses moyens depuis plus de trente ans sans qu'un jour une catastrophe nous tombe sur la tête. Et les secrétaires d'État devraient suivre des cours d'économie obligatoires avant qu'on leur confie la moindre responsabilité budgétaire...

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