COP23: Washington veut soutenir toutes les énergies « propres »

  • AFP
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Les États-Unis soutiennent les énergies "les plus propres", quelles qu'en soient les sources, a déclaré jeudi une responsable américaine devant la conférence climat de l'ONU.

"Nous souhaitons soutenir les énergies les plus propres, les plus efficientes, quelles qu'en soient les sources", a déclaré Judith Garber, secrétaire d'État adjointe aux Affaires scientifiques et environnementales. Par sa voix, l'administration Trump s'est aussi dite "engagée" à limiter les émissions de gaz à effet de serre, mais de manière à ce que cela ne menace ni la sécurité énergétique ni la compétitivité américaine.

"Les principes qui nous guident sont un accès universel à une énergie sûre et abordable, et des marchés ouverts et compétitifs promouvant l'efficacité et la sécurité énergétique, pas seulement pour les États-Unis et à travers le monde," a dit Mme Garber. "Les États-Unis continueront à être un leader dans l'énergie propre et l'innovation, et nous comprenons le besoin de transformer nos systèmes énergétiques", a dit la responsable à la tribune de la COP23. "Nous restons collectivement engagés à réduire les émissions de gaz à effet de serre à travers, entre autres choses, une innovation accrue en matière d'énergie durable et d'efficacité énergétique, et à oeuvrer en faveur de systèmes énergétiques à basses émissions".

La Maison Blanche avait organisé lundi à Bonn, en marge de la COP23, une présentation pour promouvoir les énergies fossiles (charbon, gaz, pétrole) "propres". Une réunion très critiquée au sein de la COP, où les défenseurs du climat contestent notamment la possibilité de charbon "propre". Devant les ministres et délégués climat, Mme Garber a aussi réitéré la position de Donald Trump quant au retrait américain de l'accord de Paris contre le réchauffement.

"Le président Trump a énoncé clairement la position des États-Unis quant à l'accord de Paris. Bien qu'il ait indiqué que les Etats-Unis comptent se retirer dès que possible, nous restons ouverts à l'idée de revenir plus tard sous des termes plus favorables au peuple américain", a-t-elle dit. Cette position est celle régulièrement exprimée par l'administration américaine, qui n'a cependant jamais précisé ce que pourraient être ces "termes plus favorables". C'est la première fois qu'un représentant américain s'exprimait devant la conférence annuelle de l'ONU depuis la décision de Donald Trump, en juin, de désengager son pays de l'accord de Paris.

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