Crise énergétique : Nice vise 10% de baisse de consommation « sans perte d'activité »

  • AFP
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Nice et sa métropole visent une baisse de 10% de leur consommation d'énergie dès l'automne, et ce "sans perte d'activité", grâce notamment à la fermeture de bureaux et une réduction de l'éclairage public, a annoncé mercredi le maire ex-LR Christian Estrosi.

Mais "aucune activité sportive ou culturelle ne sera impactée et les piscines ne fermeront pas", a promis le maire en conférence de presse, stigmatisant des annonces "gadget à Paris ou Lille", comme "l'extinction de l'éclairage de la Tour Eiffel".

Pour faire face à la crise énergétique, un plan de "sobriété et sécurité énergétique" prévoit la fermeture de 6.000 m2 de bureaux et locaux administratifs par an dès 2022, pour un total de 18.000 m2 en 2024; le passage à 90% de véhicules électriques en 2026 (contre 60% aujourd'hui); et le passage à 30% des agents en télétravail en 2023, contre 20% fin 2022.

L'extinction de l'éclairage de certains bâtiments et des axes routiers "sécurisés", de 23h00 à 05h00 à compter d'octobre, est également programmée, ainsi que des mesures pour "renforcer la transition écologique", dans le cadre du plan "Climat-Energie 2026".

Interrogé sur une éventuelle baisse de la température dans les bureaux, M. Estrosi a répondu que des "horloges thermiques" seront installées. "La baisse des températures dans les bâtiments publics ne permet pas de faire plus d'économie que les programmes d'isolation", a-t-il estimé.

Dans un contexte de forte hausse des prix de l'énergie, Nice et sa métropole avaient "anticipé" grâce à un dispositif d'achat groupé qui a permis "une baisse de 15% par rapport au prix du marché", selon l'élu.

Dans les stations de ski de la métropole, comme Auron ou Isola 2000, des mesures d'économies seront prises, dont une baisse de la vitesse des remontées mécaniques en période de faible affluence et une production de neige de culture "aux heures creuses".

Les élus Verts niçois, par la voix de Juliette Chesnel-Le-Roux, ont estimé que "les grands projets" de M. Estrosi sont "tout le contraire de la sobriété", dans une réaction à l'AFP.

"Ce n'est pas en détruisant ce qui fonctionne pour le reconstruire plus loin que la ville de Nice réduira vraiment son impact environnemental", a-t-elle jugé, faisant allusion à la destruction du Théâtre de Nice et celle programmée du palais des congrès Acropolis, qualifiés par M. Estrosi de "passoires énergétiques".

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