Débrayages dans des ports, la CGT demande au gouvernement de reporter à 2025 la fermeture des centrales à charbon

  • AFP
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Des débrayages de quatre heures ont été menés lundi par des salariés de plusieurs ports, mobilisés à l'appel de la CGT qui demande au gouvernement de "pérenniser les activités portuaires", a-t-on appris de plusieurs sources.

La fédération CGT des ports et docks a déploré dans un communiqué "l'incohérence" entre la "volonté de développer les ports français", affichée par le gouvernement, "et la décision de l'arrêt des importations et du transport du charbon". Car, dénonce-t-elle, "au-delà de la fermeture des centrales thermiques", cette décision "va entraîner une baisse des trafics et détruire des emplois portuaires/dockers".

Le syndicat demande au gouvernement de reporter à 2025 "la fermeture des centrales à charbon afin de pérenniser les sites industriels et les activités portuaires par des solutions alternatives viables". La CGT se dit aussi "très inquiète pour la pérennité d'autres activités, telles que le bois, le diester, la bauxite, l'ure, les céréales, etc."

Dans le port de Nantes/Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) lundi, "la grève a été suivie à 100%. Comme annoncé, entre 11h00 et 15h00, tout était à l'arrêt", a indiqué à l'AFP Pascal Pontac, secrétaire général CGT du Syndicat général du port de Nantes-Saint-Nazaire.

À Rouen, le port était "à l'arrêt" et environ 130 des 200 dockers ont cessé le travail, a affirmé Yann Mallet, secrétaire général CGT des dockers de Seine-Maritime. "On réagit à l'appel de notre fédération (...) Le débrayage a été suivi sur le terminal container", a-t-il ajouté. Le travail n'a pas été interrompu dans "deux petites entreprises de charbon et de vrac", mais "le terminal forestier (ancienne appellation, ndlr) occupé par l'entreprise Dock-Seine ne reprendra pas le travail aujourd'hui (lundi)", a précisé M. Mallet.

A Marseille, "100% du personnel" portuaire était en grève de 11h00 à 15h00, "aussi bien le personnel administratif que les dockers, soit quelque 500 personnes", a déclaré Ludovic Lomini, secrétaire CGT ports et docks.

Au port de Calais (Pas-de-Calais) en revanche, aucune perturbation n'a été constatée, ni au terminal des ferries, ni pour l'activité commerce, a indiqué un délégué CGT de la Société d'exploitation des ports du détroit (SEPD).

Selon la fédération CGT des ports et docks, une réunion est prévue le 6 mai sur l'avenir des ports et la transition écologique avec des conseillers du Premier ministre Edouard Philippe. Si elle n'y obtient pas de "réponses favorables", la CGT lancera un appel à une grève de "24 heures" le 3 juin.

Commentaires

Zamur

Une "journée d'action" ? Facile. La cgt pourrait s'adresser et discuter directement avec les écologistes ...

Bernard Maes

La CGT, toujours enfermée dans ses refus systématiques d'évolution.
Avec le statut privilégié des dockers, on lui doit des milliers d'emplois détruits dans l'industrie.
Quelle incohérence... pour ne pas dire plus.
Ils feraient mieux de s'inspirer des hollandais et des allemands, qui se régalent entretemps.

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