Début des travaux du gazoduc géant entre Turkménistan et Inde en décembre (responsables pakistanais)

  • AFP
  • parue le

La première pierre d'un gazoduc géant entre le Turkménistan, l'Afghanistan, le Pakistan et l'Inde sera posée en décembre, ont affirmé lundi des responsables pakistanais suite à une rencontre avec une délégation turkmène.

« La cérémonie d'inauguration du premier jour de construction du projet de gazoduc TAPI (Turkménistan, Afghanistan, Pakistan et Inde) aura lieu en décembre cette année », a annoncé le gouvernement pakistanais dans un communiqué.

Ce projet à dix milliards de dollars, prévu de longue date, était jusque-là ralenti par les troubles politiques plombant certaines régions d'Asie centrale. Le TAPI doit en effet relier les champs gaziers du Turkménistan au Pakistan et à l'Inde via des régions afghanes en partie contrôlées par les rebelles talibans, et l'instable province pakistanaise du Baloutchistan.

Mais l'accord du 14 juillet conclu entre Téhéran et les grandes puissances sur le nucléaire iranien, et les retombées de la levée des sanctions économiques qu'il laisse entrevoir, a amorcé une certaine détente favorable aux projets d'infrastructure dans cette zone. De même les récents contacts, facilités par Islamabad, entre Kaboul et une délégation de talibans en vue de pourparlers de paix ont un peu amélioré le climat pour les investisseurs.

Depuis environ un an, le pétrolier français Total est pressenti pour piloter le projet TAPI. La compagnie russe Rostec est également sur les rangs. Par ailleurs, Moscou a aussi manifesté son intérêt pour le projet de gazoduc entre l'Iran, doté des premières réserves mondiales de gaz naturel, et le Pakistan (IP), inauguré en fanfare en mars 2013. Le Pakistan n'a jamais construit sa portion de ce projet de 7,5 milliards de dollars, expliquant que les sanctions américaines et européennes l'empêchait de lever le capital nécessaire pour les travaux.

Le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif a pourtant été élu en 2013 sur la promesse d'en finir avec la crise énergétique qui plombe l'économie du pays, et la vie quotidienne de ses 200 millions d'habitants abonnés aux coupures de gaz et de courant.

 

 

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