- Connaissance des Énergies avec AFP
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D'importantes dégradations de câbles électriques ont été commises durant deux nuits consécutives en Isère, selon le procureur de la République de Grenoble Eric Vaillant qui a dit privilégier la piste de l'ultra gauche libertaire.
Dans la nuit de dimanche à lundi, vers 02h00, le site RTE de Froges (Isère) a été la cible de "dégradations et de plusieurs départs de feu" qui ont touché le réseau de distribution de la société STMicroelectronics, située à Crolles, à quelques kilomètres, précise M. Vaillant dans un communiqué. "Des tags visant cette société et un symbole anarchiste étaient retrouvés sur les lieux", ajoute-t-il.
La nuit suivante, vers 00h45, des câbles de haute tension étaient détruits au niveau d'un pont reliant Crolles et Brignoud (Isère), impactant "l'ensemble des transformateurs du site RTE de Froges, ainsi que huit lignes de 20 000 volts et une ligne 225 000 volts de Brignoud", selon le procureur.
"À ce stade, aucune revendication n'est intervenue. Si toutes les pistes restent ouvertes, celle d'incendies volontaires imputables à l'ultra gauche libertaire est évidemment privilégiée compte tenu des inscriptions retrouvées, du mode opératoire et des précédents recensés sur le ressort", écrit M. Vaillant.
La préfecture a indiqué dans un communiqué que les câbles électriques dégradés dans la nuit de lundi à mardi, avaient été "incendiés" et que le "feu est dorénavant éteint".
"Au plus fort de l'incendie, 5 539 clients ont été privés d'électricité", a-t-elle précisé, en ajoutant qu'en début d'après-midi "seuls 350 clients restent concernés, essentiellement des entreprises". La route D10, qui passe par ce pont, restait coupée à la circulation et des déviations étaient mises en place selon la préfecture qui conseille aux automobilistes d'éviter le secteur.
Dans un communiqué, les présidents du département Jean-Pierre Barbier et de la communauté de communes du Grésivaudan Henri Baile ont "condamné avec la plus grande fermeté" ces actes et ont appelé à ce que "l'impunité cesse". L'enquête sur les dégradations du début de semaine a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Grenoble, co-saisie avec le groupement de l'Isère.
En février 2021, deux incendies visant des installations télécoms en Isère avaient déjà été revendiqués sur un site internet proche de l'ultra-gauche libertaire. Et en mai 2020, des anonymes avaient revendiqué sur le même site l'incendie d'une antenne-relais à la suite d'autres faits analogues dans le département.
Selon le Dauphiné Libéré, une trentaine d'actions de ce type ont été revendiquées ou attribuées à cette mouvance en Isère ces dernières années.
