L'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis appellent à investir dans toutes les énergies, y compris le pétrole

  • AFP
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L'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, parmi les plus grands exportateurs de pétrole brut au monde, ont plaidé lundi pour des investissements dans toutes les énergies, y compris les hydrocarbures, à quelques jours de la conférence de l'ONU sur le climat.

Longtemps critiqués pour leurs industries gazière et pétrolière polluantes, les riches Etats du Golfe ont été largement courtisés ces derniers mois par les pays occidentaux qui cherchent à limiter l'envolée des prix des hydrocarbures, dans un contexte d'inflation mondiale accélérée par la guerre en Ukraine. "Le monde a besoin de toutes les solutions possibles: ce n'est pas le pétrole ou le gaz, le solaire ou l'éolien ou le nucléaire, mais tout cela en même temps", a déclaré le ministre émirati de l'Industrie et des Technologies avancées, Sultan al-Jaber, lors d'un salon international sur le pétrole à Abou Dhabi.

"Si nous annulons tous les investissements en hydrocarbures, nous allons, en raison de leur déclin naturel, perdre cinq millions de barils de pétrole par jour chaque année de nos réserves actuelles", a ajouté le responsable, qui est aussi PDG du géant émirati de l'énergie, Abu Dhabi National Oil Company (Adnoc). Selon lui, les besoins énergétiques dans le monde vont augmenter de 30% d'ici à 2050 alors que "la sécurité énergétique est la base de tout progrès économique, social et climatique".

De son côté, le ministre saoudien de l'Energie, le prince Abdelaziz ben Salmane, a fait valoir une volonté des deux pays de travailler sur "l'avenir du mix énergétique" pour mettre en place un système "moderne, sûr, durable et abordable". Selon le ministre saoudien, les deux pays voisins, membres importants de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), s'engagent à atteindre leur objectif de zéro émission nette de CO2 d'ici 2050, tout en "augmentant leur capacité de production" de brut.

Les deux ministres s'exprimaient à quelques jours de l'ouverture de la COP27, la conférence de l'ONU sur le climat qui se tient du 6 au 18 novembre à Charm el-Cheikh, en Egypte. Les Emirats arabes unis accueilleront en 2023 la prochaine édition, la COP28. La semaine dernière, l'Agence internationale de l'Energie (AIE) a souligné la hausse des investissements dans les énergies durables provoquée par la "réorientation profonde" des marchés mondiaux, en raison des prix élevés du gaz et du pétrole.

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