EDF doit rester un groupe « intégré », souligne son PDG Jean-Bernard Lévy

  • AFP
  • parue le

EDF doit rester un groupe "intégré", dans le cadre de sa possible réorganisation, a indiqué vendredi son PDG Jean-Bernard Lévy, alors que le gouvernement espère voir aboutir dans les prochains mois ses discussions avec Bruxelles, au sujet de l'électricien.

"Tel que je le comprends, le gouvernement ne va pas sortir de cette requête publique et précise du président de la République qu'EDF reste un groupe intégré. Je ne m'inscris à aucun moment dans une autre solution", a déclaré à des journalistes le PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, en marge de l'inauguration d'un site hydroélectrique.

Il a évoqué "un groupe intégré, dans lequel les différents actifs sont pilotés avec une stratégie unique, et un statut des personnels qui permet les mobilités."

À la demande des pouvoirs publics, M. Lévy a présenté un projet de réorganisation de l'entreprise prévoyant de créer un "EDF bleu" public, comprenant notamment le nucléaire, et un "EDF vert", coté en Bourse à 35%, incluant les renouvelables. Une filiale EDF "Azur" comprenant les actifs hydroélectriques pourrait aussi être créée.

La Commission européenne privilégie pour sa part une séparation plus radicale des activités, selon un document de l'Agence des participations de l'Etat (APE) daté de mai et dont l'AFP a obtenu copie. Bruxelles envisage ainsi la création d'une "société holding EDF sans rôle opérationnel, n'exerçant ni contrôle ni influence sur ses filiales", selon ce document, révélé par Reporterre.

La CGT a dénoncé vendredi un projet de "bradage" et de "liquidation par découpe d'EDF". Le projet de réorganisation est lié à une refonte de la régulation nucléaire en France, et celle-ci fait l'objet d'une discussion entre la Commission et le gouvernement français, qui espère aboutir dans quelques mois. EDF dénonce le système actuel qui l'oblige à vendre à prix fixe sa production nucléaire à ses concurrents.

Un autre sujet fait l'objet de négociations entre les deux parties : la Commission avait mis en demeure la France, dès 2015, d'ouvrir à la concurrence ses concessions hydroélectriques, jugeant EDF en position dominante. "Des discussions simultanées se déroulent entre l'État français mis en demeure et la Commission pour voir si le dossier de résolution de ce différend (sur l'hydraulique) va ou non être adjoint au dossier de refonte de la régulation nucléaire", a indiqué M. Lévy.

Le "volet qui touche à l'hydraulique sera ou ne sera pas inclus dans un accord qui lui-même aura lieu ou n'aura pas lieu", a-t-il poursuivi. "Il y a des négociations en cours sur une éventuelle évolution de la régulation du nucléaire et l'avenir des concessions hydros, et l'objectif est d'aboutir dans les prochains mois", a-t-on indiqué à l'AFP de source gouvernementale.

EDF inaugurait vendredi sa nouvelle centrale hydroélectrique de Romanche-Gavet (Isère), qui remplace six centrales et cinq barrages par un aménagement sous-terrain unique. Les travaux, qui représentent 400 millions d'euros sur dix ans, doivent permettre d'y augmenter la production d'électricité de 40%.

EDF estime pouvoir réaliser d'autres importants investissements pour développer des nouvelles capacités hydrauliques en France si le cadre juridique était clarifié. "Il y a plusieurs gigawatts de capacités hydrauliques qui sont parfaitement accessibles à notre pays à l'horizon d'une quinzaine d'année", assure Jean-Bernard Lévy, qui a aussi suggéré que le secteur puisse bénéficier du plan de relance.

Commentaires

Serge Rochain

pour sauver.......son poste

Tediag

Nous pouvons constater que Serge qui joue toujours à l’idiot de service du haut du Pic du Midi ne baisse pas la garde. Toujours à la botte de l’Allemagne et des lobbys Bruxellois.

dédé 29

voila un commentaire à la hauteur de son auteur !

Serge Rochain

Très intéressants les arguments de Tediag, ils méritent toute notre attention et doivent susciter l'intérêts des plus brillants penseurs du forum qui apprécieront leurs profondeur.

TEDIAG

Monsieur Rochain,
La position du président d'EDF est au contraire courageuse. S'il s'oppose au projet Bruxellois voire de notre gouvernement, son poste sera bien d'avantage menacé. Défendre l'intégrité d'EDF est responsable même s'il devait y laisser son poste. Ce procès d'intention vous déshonore. Et en matière d'argument on a vu mieux.
Votre fanatisme anti nucléaire, anti EDF, ne laisse aucun doute dans mon esprit. Vous avez sans doute un intérêt certain à venter les mesures aberrantes prises par nos voisins Allemands. Suite à d'autres de nos échanges je sais que vous êtes de la partie en matière d'énergie renouvelables, donc pas suffisamment neutre pour être crédible. Vous êtes incapable de reconnaître l'évidence. Venter le fait que l'Allemagne, qui part de tellement loin (8 fois les émissions françaises), fait de gros efforts en matière de réduction des émissions en arrêtant leur centrale à charbon (tout en mettant en service récemment une nouvelle centrale) en réaction à l'arrêt de notre centrale nucléaire voisine, montre bien votre aveuglement. Ceci bien sûr en n'omettant pas de préciser que la France et à la traine. Ne seriez vous pas inspiré par une certaine Greta.... Vous êtes pathétique...
Pour votre information, lors de la récente tempête Alex, les courbes de charges ont montré avec évidence que les ENR ont été complètement inopérantes en soirée. heureusement que le nucléaire, l'hydraulique ont pu répondre à la demande à la pointe de consommation du soir. Même le nucléaire a dû reprendre de la charge pour compenser l'inutilité, je dirais même l'incapacité des ENR à produire ce moment là.
De plus je vous demande d'être respectueux dans votre réponse, si vous y tenez, l 'agressivité n'est pas bonne conseillère est réduit fortement la crédibilité de vos arguments. Un peu de respect à l'égard de vos interlocuteurs ne fait pas de mal.
Bien à vous

Serge Rochain

Chapelet d'âneries habituelles....... Le pompon de vos âneries c'est le démarrage d'une centrale à charbon en Allemagne comme réaction à l'arrêt de Fessenheim.... de quoi se tordre de rire

Tediag

Ok, la décision allemande est antérieure à celle de François Hollande. Les verts allemands actionnaires de la région Bade-Wurtemberg, actionnaires à 90% de EnBW possèdent et donc importaient 17% de Fessenheim. Qu’il faut compenser. Avec quoi, vous allez me le dire : centrale à CCG émettrice de GES et autre oxyde d’Azote. Idem à ce qui fait matière à contester le projet Landivisiau breton. Bravo...il est vrai que vous (je suppose) comme moi sommes suffisamment loin pour ne pas avoir à subir directement les nuisances de ces projets. Quoi-que ?

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