EDF: un recul du chiffre d'affaires, plombé notamment par l'Italie

  • AFP
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EDF a annoncé mardi un recul de 4,3% de son chiffre d'affaires sur les neuf premiers mois de l'année, où il a notamment souffert en Italie et bénéficié d'une base de comparaison moins favorable en France.

Sur la période allant de début janvier à fin septembre, EDF a enregistré un chiffre d'affaires de 49,7 milliards d'euros, soit un recul de 3,2% à périmètre et change comparables. L'électricien avait profité l'an dernier d'une régularisation tarifaire en France portant sur les années 2014-2015 à la suite d'une décision du Conseil d'État, un événement qui ne s'est pas reproduit cette année, rappelle-t-il dans son communiqué.

En France, les activités de production et commercialisation ont en conséquence reculé de 3,6% à 25,364 milliards d'euros sur neuf mois. Sans prendre en compte la régularisation tarifaire enregistrée l'an dernier, le chiffre d'affaires progresserait de 0,2% en organique. Sur son principal marché, l'ancien monopole publique indique aussi avoir souffert de "l'intensité concurrentielle accrue" à hauteur de 560 millions d'euros.

La production nucléaire dans le pays à fin septembre a aussi reculé de 1,3% à 283,3 térawattheure (TWh) du fait d'un volume d'arrêts de réacteurs plus important. La fermeture de la centrale du Tricastin pour des travaux à la demande de l'Autorité de sûreté du nucléaire (ASN) avait d'ailleurs récemment contraint EDF à revoir ses prévisions de production pour cette année. Sur les 58 réacteurs du parc nucléaire français, environ un tiers (19) sont actuellement à l'arrêt pour diverses raisons: maintenance et renouvellement du combustible, vérifications, ou arrêt à la demande de l'ASN.

"A ce jour, 15 réacteurs sur les 19 à l'arrêt doivent redémarrer d'ici début décembre", a souligné Dominique Minière, directeur du parc nucléaire et thermique, lors d'une conférence destinée aux analystes financiers. Durant le pic hivernal de janvier-février prochain, "pas plus de 4 ou 5 réacteurs devraient être à l'arrêt, contre neuf en moyenne l'année dernière", a-t-il ajouté.

En Italie, où EDF est présent via sa filiale Edison, le chiffre d'affaires a pour sa part chuté de 10,6% à 7,215 milliards d'euros, "compte tenu notamment de l'impact défavorable lié aux dérivés de couverture gaz, sans impact sur la marge", indique le groupe. Au Royaume-Uni, où le groupe est bien implanté via sa filiale EDF Energy, le chiffre d'affaires a aussi chuté de 9,5% à 6,189 milliards d'euros, pénalisé par une baisse des prix du nucléaire. EDF a par ailleurs confirmé mardi ses nouvelles prévisions pour 2017 et 2018, après les avoir successivement revues à la baisse récemment.

EDF avait ainsi averti lundi que ses résultats seraient moins bons que prévu en 2018, citant l'érosion de la consommation d'électricité et la moindre disponibilité de certains réacteurs nucléaires, ce qui lui avait valu de chuter en Bourse.

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